Il est de ces journées que l’on a envie de raconter, de réitérer et de recommencer. Ces petits moments qui, sans qu’on comprenne trop pourquoi, te donnent instantanément envie de reprendre la plume (ou devrais-je plutôt dire le clavier) pour les partager, les inscrire, les graver.
Le mardi 28 novembre 2017 n’était pas un mardi comme les autres. Rassure-toi, je n’ai tué personne ni trouvé l’homme de ma vie, tu risques peut être même d’être un peu déçu, mais qu’importe. Le mardi 28 novembre a cristallisé pour une raison inconnue une envie, un rêve, un besoin d’expression.
Après deux semaines de congés et de déconnexion professionnelle quasi-complète, j’ai regagné mon open-space ô combien adoré en constatant que mon travail avait a priori plutôt bien été géré en mon absence. Il faut que tu saches que je n’étais pas forcément super impatient ou serein à l’idée de partir « aussi longtemps ». Ce sont les premières « vraies » vacances que je me suis octroyé en presque 3 ans. Pourquoi ne pas avoir franchis le pas plus tôt ? Tout simplement car c’est compliqué le monde du travail. Tu le sais. Encore plus dans une structure aussi petite, tu es bien souvent seul référent sur tes sujets donc il suffit qu’un minuscule grain de sable, que tu n’aies pas forcément anticipé, se glisse dans les rouages en ton absence pour te mettre littéralement bien dans la merde. Donc autant te dire que c’était plutôt chouette d’avoir le sentiment qu’en fait, tout s’est plutôt bien passé.
Mais ce n’est pas ce que j’ai envie de raconter.
Non, je vais te parler théâtre. Après le cours du mardi 28 novembre, qui était un cours de chant (on adore les cours de chant), TOUT le groupe s’est dirigé vers le bar pour boire des coups et parler de la nouvelle pièce que nous allons jouer cette année.
Tout d’abord, il semble que l’écriture de notre pièce avance à pas de géant, au gré des doutes et des interrogations de nos metteurs en scène/dramaturges certes, mais quand même, l’ensemble se dessine et devient de plus en plus clair… pour eux ! Ce qui génère une excitation et un côté gaga sans nom de notre côté, à base d’enquêtes très poussées pour repérer le moindre petit indice, comme un petit jeu de pistes lancés par les profs. C’est assez particulier à décrire sans partir dans une introspection sur 45 paragraphes mais c’est assez fort. On se sent tous animé(e)s par l’envie de savoir, de lire, de jouer. Et mine de rien, ça fait un truc.
Comme tu le sais, ou pas d’ailleurs, j’aimerais donner pour la nouvelle année plus d’ampleur au théâtre, multiplier les expériences dans la comédie et pourquoi pas tenter de m’y inscrire officiellement. Pour ça, faut se faire prendre en photo et créer un « book » qui te ressemble (mais qui dans la réalité du business s’adapte grandement en fonction des demandes formulées par les « casteurs »). J’ai donc eu la chance inespérée d’obtenir le soutien et l’accompagnement d’une amie très chère, Caroline, que tu ne connais sans doute pas. Et oui, c’est vrai que j’ai beaucoup moins partagé ici cette année par rapport aux autres. J’ai rencontré Caroline
l’année dernière au cours de théâtre, on était le binôme comique de la pièce, ce qui naturellement créé des liens. Caroline est une artiste, dotée d’une sensibilité qu’on ne trouve pas partout et qui a un vrai oeil, une vision du monde. On partage énormément tous les deux. C’est donc ensemble que nous avons réalisé notre premier shooting dans certains endroits de Paris et le résultat est plutôt très satisfaisant, pour nous. Au soir du mardi 28 novembre, Caroline a montré ces photos à notre prof qui a semblé sincère en disant que « ça marche ! C’est exactement ça qu’ils recherchent ». Jouissance purement narcissique, mais que c’est bon malgré tout !
Enfin, j’ai eu quelques indices concernant le rôle qui me sera attribué dans cette nouvelle pièce. Trois fois rien. Juste assez pour me faire trembler : je vais entrer sur scène en boxer.
J’entends tes rires d’ici. Oui, moi qui tient un compte Instagram nu, qui n’ai aucun problème à montrer ma bite, me branler et laisser libre cours à mes pulsions les plus primitives devant des inconnus, comment je peux flipper à l’idée de me retrouver sur scène, 2 minutes en boxer ? J’ai la réponse : parce que là, on saura que c’est moi tout simplement. Je ne m’étalerai pas sur la question, ce n’est pas ce que je veux raconter, mais je trouvais amusant de soulever le paradoxe. Encore un.
La soirée s’est terminée bien tardivement, aux alentours de 2h, bourré comme pas possible en imaginant dans mon lit les premières lignes de ce que tu es en train de lire. Malgré quelques ombres au tableau non-mentionnées ici, cette soirée était littéralement parfaite pour moi : partage, rires, vin, théâtre… de la passion, de la vie ! Si bien que je n’ai pas pu m’empêcher d’échanger des textos avec Caroline jusqu’à 3h30.
Mardi 28 novembre, j’ai été vraiment heureux, pour toutes ces petites choses, ces espoirs et ces attentes. La nuit aura forcément été courte et perturbée par un rêve ô combien agréable d’une personne que je croyais définitivement rayée de mon cerveau. Comme quoi, c’est marrant parfois, comme certaines liaisons peuvent se faire sans qu’on sache trop pourquoi. Freud ? T’es là ?
Suceur de bites et intelligent,c'est plutôt rare.
RépondreSupprimerJe serais ravi de te rencontrer!?
Pierre
Cher Lucas,
SupprimerAh,si tu pouvais me répondre!
biz
Pierre