Lundi dernier, j'ai trouvé une agence de communication à la recherche de stagiaires rédacteurs web pour une durée de 6 mois. Qui ne tente rien n'a rien, j'ai envoyé mon CV accompagné d'un "mail de motivation", réponse quasi-instantannée, entretient prévu pour jeudi après-midi à 16h. 

J'arrive, je sonne, un grand blond aux yeux bleus m'ouvre la porte. Slim noir, petit col roulé tout aussi noir, accompagné d'une paire de mocassin. Le pédé communicant de base en fait. Il me regarde et me demande si j'ai rendez-vous, impressionné par la beauté du lieu (et par la sienne) je réponds que oui. Le temps que le bosse arrive, j'observe. 

Petite agence de com' dans un appartement aménagé en plein coeur de Paris. Les quelques employés, quatre si ma mémoire est bonne, ont l'air détendus et parlent presse magasine. Le patron arrive, me serre la main, et m'amène dans son bureau qui donne sur le salon où tout le monde bosse. 

Après un bref récapitulatif sur ce que je fais à la fac (autrement dit, pas grand chose), mes projets et mes capacités, il m'explique le fonctionnement de l'agence, les missions qui lui sont attribuées, bref topo sur les diverses choses que j'aurai à faire en tant que stagiaire. Véritable brief. Après une heure de discussion, le courant plutôt bien passé, il m'invite à lui rédiger un article traitant d'une campagne qui n'aurait pas été traitée ailleurs, parce-que oui l'unes des règles d'or de cette agence est de ne pas diffuser, mais créer l'information. C'est beaucoup plus difficile mais pas inintéressant pour autant, au contraire. Il m'a donné sa carte, m'a clairement dit "à bientôt Lucas", et semblait réceptif à mon humour, mes remarques et mes opinions. On a même discuté de l'endroit du salon que je pourrais éventuellement occuper pour bosser. 

Bons signes, me direz-vous. Sauf que depuis que je lui ai envoyé hier soir à 21h47, l'article que je devais rédiger pour lui, plus rien. J'hésite à lui envoyer un texto (étant donné que j'ai sa carte de visite) pour l'inviter à checker ses mails, sous-entendant que j'aimerais avoir un feed-back. Parce-que j'ai l'impression que c'est cet article qui pourrait déterminer ma place au sein de l'agence. Plus le temps passe, plus ma boite reste vite, plus je me dit que c'est mort, et plus cette idée m'est insupportable. 

Si à 16h j'ai rien, j'envoie un sms.

Je veux ce stage.