Il était hors de question que je passe un autre week-end sans rien faire, une fois, deux fois, trois fois ça commence à bien faire au bout d'un moment. Alors hier, j'ai réfléchi à des choses que je pouvais faire ce week-end. Comme la semaine dernière, j'ai d'abord pensé à rencontrer des mecs. Mais finalement, non. J'ai pas envie de baiser pour pouvoir dire que "j'ai fait quelque-chose de mon week-end", c'est un peu triste. Rencontrer des mecs comme ça ? Mouais... Non. Les seuls mecs qui acceptent qu'on les rencontre dans la journée, c'est pour niquer, donc non aussi ! 

J'étais dans l'optique que j'allais, encore une fois, passer un week-end de merde à fumer, dormir jusqu'à pas d'heure et éventuellement tweeter mon mal-être. Je ne voulais pas ! Alors, me souvenant que je devais prendre rendez-vous pour aller me faire couper les cheveux, j'ai sauté sur l'occasion et ai composé le numéro de mon salon de coiffure préféré se situant dans le 15ème (si ça vous intéresse). 

- Bonjour, j'aimerais prendre un rendez-vous pour demain si c'est possible. 

- À 11 heures ça vous va ? 

11 heures ce qui veut dire que je dois me lever à 8h45 le temps de me préparer sans trop me presser et de m'y rendre. Fait chier ! Même en étant en week-end je dois me lever à des heures pas possibles et activer mon cher et tendre réveil que j'adore. Pas le choix, c'était soit ça, soit 17 heures l'heure trop chiante qui bloque tout ! Donc ok pour 11 heures ! 

Ce matin j'arrive, on s'occupe de moi, je ressors. Il devait être 11h30 et j'étais sur le point de rentrer chez moi pour glander sur mon lit. Pas possible, fallait que je fasse un truc, n'importe-quoi. J'ai pris le métro, suis descendu à Concorde et ai prit la ligne 1 jusqu'à Saint-Paul. En sortant, j'ai acheté "Le Monde" et ai été me poser dans un café pas loin que j'adore - où j'amène souvent mes rencards. D'ailleurs, j'ai lu une enquête super intéressante sur les prostituées françaises qui migrent en Suisse pour pouvoir exercer tranquille, vous saviez que 70% des putes à Genève étaient françaises ? Ça prouve bien qu'il y a un petit problème quelque part, bref. Une fois mon café chocolat chaud avalé, je me lève, laisse un petit pourboire et quitte les lieux. 

Dehors, je pense "non, je ne peux pas rentrer maintenant !", alors je mets ma musique et marche, sans trop savoir où je vais, tous les chemins mènent à une bouche de métro de toute façon. Je passe par des petites rues et tombe devant le Pont Marie. De là, je me dis que je pourrais aller faire un petit tour à Hotel de Ville, au BHV et faire mon petit pédé plein aux as qui déambule dans les rayons en râlant contre les vieilles bourgeoises qui se trouvent sur son chemin. Sur place, je cherche un cadeau pour ma mère dont c'était l'anniversaire il y a quatre jours (habituellement, j'arrive toujours à prévoir un truc mais cette année, j'ai pas eu le temps). Je cherche à moitié, l'immensité du magasin me décourage bien vite. Je sors. 

Je continue mon pèlerinage, arrive dans le 3ème, repasse par le 4ème, passe devant le Spyce qui n'a définitivement pas la même allure une fois le jour levé (ça fait presque planque à vampire), fais un petit tour au BdM et repars assez vite. Sur mon chemin, des folles aux cheveux peroxydés et en débardeur façon Miley Cyrus attirent mon attention, si bien que je manque de me faire renverser par un motard en colère qui, à la vue de ses lèvres, a bien du m'insulter.

Je reviens sur Saint-Paul et prends le métro direction Gare de Lyon pour rejoindre Saint-Lazare. Là-bas, je me dis que j'aurai plus de chances de trouver un cadeau pour ma mère, il n'en n'est rien. Je me décide donc à rentrer, bredouille. Mais satisfait ! Satisfait de n'avoir rien fait de ma journée à part marcher et écouter de la musique dans les rues de Paris. J'avais jamais prit le temps de faire ça avant, ça m'a fait du bien. Je fais constamment attention à l'heure qu'il est en semaine, et c'est super fatiguant de devoir courir tout le temps. Aujourd'hui j'ai pu rester posé comme une merde sur les escalators attendant de me faire sagement déposer. 

Je n'ai rien fait de spécial mais j'ai, au moins, passé une bonne journée.