"- Je voudrais revenir sur ce qu'il s'est passé avant-hier soir. Tout d'abord, je voudrais m'excuser pour la tournure qu'ont prit les événements. Je suis désolé de t'avoir frappé, je ne voulais pas que ça aille aussi loin... mais t'as dépassé les bornes. T'as eu des propos racistes, antisémites, tu es même allé jusqu'à défendre la plus grosse pourriture que la Terre n'est jamais portée, à approuver et à saluer un crime contre l'humanité. Tu m'as manqué de respect, tu as frappé ma mère, puis tu m'as frappé moi. Mon propre père n'a jamais osé lever la main sur moi, jamais. Surtout que c'est pas comme si c'était la première fois que tu souhaitais en venir aux mains avec moi.
J'ai fait des efforts. J'aurais pu en faire plus, mais au vue de ce fiasco, heureusement que je ne l'ai pas fait. En plus de me blesser, tu m'as déçu. Alors maintenant, ma mère et toi faites ce que vous voulez. Pour elle, je te dirai "merci" lorsque tu me passeras le pain, je te passerai le sel lorsqu'il sera à ma portée, mais sache que ça s'arrêtera là. T'auras beau essayer de m'énerver, ça ne marchera plus, plus maintenant, parce-que tout ce que tu diras n'aura plus aucune importance pour moi, c'est terminé.
Et pour finir, sache que le jour où tu réessaies de lever la main sur moi ou sur ma mère, peu importe ce que ça m'en coûtera ; 2 yeux au beurre noir ; un bras cassé ou peut-être plus, je ne m'arrêterai pas.
Si tu souhaites mon pardon, je te le donne. En revanche, pour ce qui est de ma considération, tu l'as perdue."
J'avais préparé ce beau discours que je comptais sortir à table. Vous devinerez bien que je n'ai pas eu les couilles de le dire, Dieu seul sait pourtant à quel point j'étais déterminé à le faire au moment de sa rédaction.
Au lieu de ça, j'ai passé l'après-midi avec ma mère qui m'a dit qu'il avait passé toute la matinée de dimanche à se saouler avec un collègue, qu'il regrettait énormément ce qu'il s'était passé et qu'il l'avait frappée uniquement après avoir reçu une bonne dizaine de gifles de sa part.
Ils font désormais chambre à part, elle dort dans la chambre, lui dans le salon. Mais c'est sans doute de la poudre jetée aux yeux, uniquement pour me montrer qu'il y a quand même eu des répercussions. Dans une semaine, tout le monde fera comme s'il ne s'était rien passé et on fera semblant de faire comme si tout se passait bien.
Mais ça ne change rien pour moi. Jamais j'oublierai.
Jamais j'oublierai, mais j'admet ma part de responsabilité. Je ne suis pas facile et le voir aussi tourmenté, parce-qu'il semble vraiment l'être, m'a quand même fait très mal au coeur. Mais… non… j'arrive pas…
Vie difficile. Je compatis et me sens impuissant à lire ces lignes...
RépondreSupprimerSi tu n'arrives pas à le lui dire, écris-le lui.
RépondreSupprimerCa a l'avantage de t'éviter de devoir l'affronter, tout en étant beaucoup plus solennel, car écrit noir sur blanc.
Et tant pis si tu te sens lâche de ne pas le lui avoir dit en face, au moins le message est passé (et il pourra même le faire relire à ta mère, histoire de bien enfoncer le clou)
Si tu ne te sens pas capable de le lui dire, ecris-le lui.
RépondreSupprimerMême si ce n'est pas très courageux, ça aura au moins le mérite d'être plus formel/percutant car écrit noir sur blanc... Et aussi, ça ne pourra pas être déformé auprès de ta mère...
Tu as bien fait d'avoir réagi, d'abord pour bien faire savoir que ces propos sont de la merde !! En revanche, les conséquences sont à assumer, aussi terribles soient-elles. Et si les choses s’aplanissent et se résorbent, tant mieux car on ne pourra pas non plus te reprocher d'avoir foutu la merde dans leur couple. Mais tu n'as pas laissé faire/dire, et cela te vaudra leur respect à tous les deux (un jour, si pas aujourd'hui).
RépondreSupprimerJe te rassure on fait tous des SUPER DISCOURS dans sa tête, et on ne les exprime que trop rarement. Mais alors là tout le monde est pareil. :D
En tout cas, tu as notre considération à nous. Putain c'est bien déjà !!! :DD