Au fil du temps, je me suis rendu compte qu'à chaque fois que je commençais à parler d'un mec sur ce blog, je pouvais être sur que maximum un mois après, pouf, plus rien. C'est ce qui a fait que j'ai attendu aussi longtemps avant de vous parler de Marc. (Non, pas celui-là)
Je ne vais pas me lancer dans l'historique de tout ce qu'on s'est dit depuis qu'on se connaît parce-que ce serait tout simplement trop long, pour moi mais aussi pour vous. Pour faire court, je l'ai rencontré sur le-site-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom il y a longtemps, très longtemps, au moins un an, on a passé quelques mois à se parler en différé, de cul, de nous. Il a 29 ans et est ce qu'on pourrait appeler un nouveau gay : toujours sortis qu'avec des filles par peur d'assumer son homosexualité. Sa seule expérience était un fiasco, vécue avec un mec rencontré juste pour ça.
Il est à mon sens la Réussite incarnée, il a fait de brillantes études et occupe un poste haut placé depuis plus d'un an. Il gagne très bien sa vie, bascule tous les trois-quatre jours entre Lyon (où il partage une villa avec deux colocataires) et Paris, niveau fringues il a ce petit côté Parisien Trentenaire Classe : chaussures de ville, pantalons achetés chez Brice, long manteau bleu marine avec une paire de lunettes de soleil sur le nez dès que l'occasion s'y prête, sans oublier… la clope au bec, typique. Bien qu'il lui arrive de se montrer en tenue plus décontractée, c'est le genre de mec qui de prime abord m'exaspère, moi, le petit étudiant pauvre qui se fringue exclusivement chez Delaveine, alors que je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi gentil et adorable avec moi. Pour mon anniversaire, il m'a offert, le livre Buffy : The Making of a Slayer car il sait que je suis un fan invétéré de la série ainsi qu'un gadget high-tech. Sachant que je suis en recherche d'un iPhone 5S il m'a proposé de me donner le sien, que j'ai refusé bien évidemment et il voulait même demander à sa colocataire ses accès Prepacode pour que je puisse m'entraîner en ligne au code de la route. Le mec adorable.
On passe notre temps à s'envoyer des SMS, tout au long de la journée, sans arrêt. On peut facilement monter à au moins 500 messages par jour, parfois je peux même voir jusqu'à 15 messages de lui, si bien que depuis peu je laisse mon téléphone en mode "ne pas déranger" pour ne plus être notifié tant cela peut parfois être pesant. Cet été quand j'étais au Portugal, alors que je l'avais encore jamais rencontré, il m'a d'ailleurs payé un forfait hebdomadaire pour pouvoir continuer à lui parler. C'est pour dire à quel point il est fou et bien que j'avoue que parfois ça me prend la tête, j'aime bien être sur mon téléphone et écrire des SMS, puis ces marrées de messages nous donnent malgré tout souvent l'occasion de nous amuser en commentant un film qu'on regarde en même temps, ou bien une émission. C'est sympa et ça fait du bien de pouvoir tout raconter à quelqu'un, chaque petits événements insignifiants se produisant au cours de la journée, tous les petits trucs. C'est rassurant. Bref, je commence à dévier du sujet initial, navré.
Pourquoi j'en parle ? Je ne sais pas trop, parce-que cette histoire commence, je crois, à me tracasser.
Il a toujours dit, avant même qu'on se soit rencontré, que je l'intéressais, pas que physiquement, qu'il trouvait aussi ma façon de voir les choses hors du commun et que c'est ce qui l'a rendait intéressante. Dès la fin de notre deuxième rencontre, il y a de ça maintenant un mois et demi, il m'a avoué par SMS avoir eu envie de m'embrasser en partant. C'est ce qui a fait déclic, jusqu'ici je pensais qu'il n'appréciait mon e-moi, pas mon moi véritable. Mais ça m'allait très bien. Là, tout est devenu si réel. Je lui ai répondu qu'il avait bien fait de ne pas le faire, qu'un baiser de cette nature entraînait mille et une choses dont je n'avais - et n'ai toujours - pas envie d'être confronté. Il a comprit, sans plus jamais en reparler.
On s'entend vraiment bien, on rigole beaucoup, on aime essentiellement le même genre de programmes et de films, on a été voir Dracula la semaine dernière au cinéma, il fume avec moi les fois où je roule un joint en sa présence, mais je ne sais pas… J'arrive pas à être totalement à l'aise, j'y arrive pourtant parfois l'espace de quelques instants mais je sens qu'il y a quelque-chose qui coince, comme toujours. J'ai toujours peur qu'il tente quelque-chose parce-que s'il le fait je ne saurais absolument pas quoi faire. Cette idée m'angoisse à chaque fois qu'on est tous les deux, il a pourtant vu une bonne partie de mes névroses, c'aurait du l'effrayer ou le saouler mais non, si bien qu'un jour il m'a avoué :
" - Tu sais, même si tu passes me voir, on est pas obligé de discuter. On peut regarder un truc sans parler, ça me dérange pas le silence "
Cette phrase m'a beaucoup fait penser à ce que dit Joey à propos de Dawson dans un épisode de Dawson's Creek, elle raconte qu'au moment où sa mère est morte, Dawson est venu la voir et est resté près d'elle, sans dire un mot, parce-qu'il savait que rien de ce qu'il ne pourrait dire saurait être capable d'apaiser sa peine. Je peux vous dire que les gens qui ne sont pas effrayés par le silence, ça court pas les rues. Combien de fois est-ce qu'un mec m'a fait remarquer un blanc, un silence lors d'une conversation, lui, non, il s'en fiche complètement. Avec lui au moins, j'ai pas à m'épuiser à faire comme si j'allais toujours bien ou à faire semblant d'avoir toujours quelque-chose à dire. C'est agréable.
Aujourd'hui, je suis allé l'aider à décharger ses affaires de Lyon qu'il remonte peu à peu, parce-qu'il travaillera exclusivement sur Paris à partir de fin-novembre. Je ne suis pas resté longtemps, un peu plus de 2h, le temps de décharger et de regarder les deux derniers épisodes quotidiens de Charmed sur W9, je devais passer à une boutique de costumes d'Halloween pour m'acheter un semblant de déguisement pour une soirée-anniversaire le 31. Ça me tenait à coeur de lui rendre service, mais j'ai l'impression que plus on se voit, plus le malaise que je ressens s'intensifie. Je ne pense pas que ça vienne de lui, mais je ne sais pas. Je l'apprécie, vraiment, mais je ne me vois pas - du moins pour l'instant - coucher avec lui, alors que j'envisageais clairement la chose au départ. J'ignore si ça a un rapport avec le fait que ce serait comme si je le dépucelais, ou si c'est quelque-chose d'un peu plus compliqué. J'ai du mal à me projeter. Je me demande vraiment comment la situation va évoluer. Peut-être se lassera t-il, peut-être me lasserai-je, je ne sais pas… Tout ça m'effraie.
Je viens de me rendre compte que comme toujours, je voulais faire court et on se retrouve avec une bonne poignée de paragraphes, mais, pour le coup, je pense que ces détails étaient nécessaires pour peut-être comprendre la suite des événements. Donc pour ceux que je n'ai pas perdu en cours de route, sincèrement désolé.
Tu te poses beaucoup trop de questions. C'est si rare de rencontrer une personne comme ça... Laisse toi aller. Vis et essaye tu risques quoi? Une déception? Tu en auras d'autres de toute façon. Le prince charmant n'existe pas alors si lui lui ressemble...
RépondreSupprimerle temps perdu ne se rattrape pas...
Et si tu laisses s'installer le status quo il finira certainement par se lasser...
A méditer :-)
Bonne journée
Certes, mais sortir avec pour lui faire plaisir alors que j'en ai pour l'instant pas envie, ça risque de me lasser moi. Ma psy m'a toujours dit de penser à moi en priorité avant de penser aux autres, alors je pense à moi.
SupprimerTu as raison de penser à toi avant tout... mais peut être dans ce cas, que tu pourrais le lui dire sincèrement ? Si tu n'en as pas envie maintenant, il est peu probable que tu en aies envie plus tard ?
SupprimerJe ne pense pas qu'il vaille la peine de mettre ce sujet sur la table pour l'instant. La situation n'a pas l'air de le déranger plus que ça, comme je l'ai dit, on s'entend très bien et on mène une relation assez singulière, je pense que ça lui suffit actuellement. De plus, hormis cet SMS, il n'a plus jamais mentionné autre chose du genre ou tenté une approche directe. Alors, j'attends
SupprimerPour ce qui est d'en avoir ou non envie plus tard, on verra ! Je pensais me foutre royalement de la gueule de Ian, pourtant quand on a arrêté de se voir, je ne l'ai pas spécialement bien vécu ^^
... et il est probable que tu ne le vives pas spécialement bien, le jour où il se sera lassé de jouer au gentil toutou avec toi, ne crois-tu pas ?
SupprimerÇa fait beaucoup de probabilités...
SupprimerEt bien ça sera tant pis pour moi, écoute. Ce sera pas la première fois.
Par contre, si être un toutou, c'est faire preuve de générosité, d'altruisme et de gentillesse, alors le monde en manque cruellement !
C'était peut être un peu sec comme expression, mais le but était surtout d'essayer de faire passer le message qu'il parait vraiment attendre quelque chose (même s'il ne le dit pas).
SupprimerEt le faire attendre en te disant "je ne veux pas sortir avec lui", c'est pas très cool pour lui...
Enfin, c'est mon avis... et je peux me tromper largement :)
Il se lit bien ton post, jusqu'au bout :-)
RépondreSupprimerBon ce gars, tu dois bien y tenir pour en parler comme cs et avoir peur de tant de choses...
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RépondreSupprimerJe veux le même !
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