Je ne sais pas toi, mais moi, les personnes qui ne comprennent rien de leurs erreurs, qui font et refont sans arrêt les mêmes conneries, ça a le don de m’énerver. Sauf qu'en fait, ce que l'on remarque et qui nous excède chez l’Autre fait bien souvent référence à notre propre Nous... Et c’est là que ça devient intéressant.
Ces outils impulsent une
consommation presqu’alimentaire et vitale de nouveaux garçons. Le niveau
d’exigence est toujours plus haut, poussé à son paroxysme, à tel point que plus
personne n’a le droit à l’erreur. Une question en trop, une blague qui ne passe
pas et c’est déjà terminé, on passe au suivant. Je dénonce là un
comportement auquel j’ai moi-même recours mais ce n’est pas l’objet de ce
billet. Je m’écarte beaucoup mais tu commences à me connaître depuis le temps,
tu sais que ça fait parti de moi. Oui, j’ai d’ailleurs décidé de passer au « tu » plutôt qu’au « vous », je trouve ça plus intime, ça nous fait partager un petit quelque-chose de spécial, t’es pas d’accord ?
Bref.
J’essaie toujours de
tirer une leçon de chacune de mes mésaventures (je crois que ce blog en est
la preuve vivante), juste histoire d’entretenir le cliché du non, je ne ferai pas deux fois la même erreur. Mon cul,
ouais ! J’ai toujours tendance à
mystérieusement oublier toutes les bonnes résolutions que je peux prendre après
une déception affective ou sexuelle, au moment de recommencer un nouveau cycle de rencontre,
c’est très énervant… C’est comme si, j’assimilais tout au moment où la merde
arrivait, pour repartir de plus belle une fois cette dernière dissipée.
J’en arrive au point que
je voulais développer dans cet article, enfin !
Il y a deux semaines sur
Hornet, j’ai fait la connaissance de Marc (oui, encore un !), 28 ans,
gendarme en reconversion professionnelle, désormais orienté vers les métiers du
feu. Alors on passera le chapitre « non
mais, moi, je pense que c’est pour pallier l’absence de ton ex que tu t’es mis
en quête de séduire ce garçon, histoire de combler ce désir refoulé et qui
sait, retrouver ce que tu as perdu, un peu comme le mythe de l’Androgyne de
Platon mais version pédé… » Merci,
je t’aime Freud mais pas maintenant !
Les échanges sont plutôt
banales, il est assez mignon et me relance souvent dans la discussion. Et
comme tous les garçons avec qui j’ai ce type de conversation : très normée
et presqu’ennuyeuse, je ne me sens pas
plus motivé que ça à l’idée de le rencontrer. J’apprends qu’il est à Paris
jusqu’à vendredi, aujourd’hui donc, et qu’il me reste l’équivalent de 5 petits
jours pour le voir en chair et en os. Je me dis qu’après tout, rencontrer un
toulousain de 28 ans en formation à Paris ne pourrait pas me faire de mal au
vue des résultats nuls, sans intérêt et chiants de mes dernières rencontres du
moment (dont je n’ai pas parlé sur le blog, par manque de temps). Alors je
commence à aborder le sujet des photos privées, histoire de cibler un peu plus
nos attentes respectives quant à cette rencontre. Les photos de nos bites nous plaisent énormément, on ne parle pas d’un plan cul à
proprement parlé, bien que dans le fond… On sait. On sait que si l’attirance
physique est confirmée IRL, ça finira au lit.
Alors on y va !
En rentrant chez moi,
mercredi soir, je descends 3 stations plus tôt que d’habitude pour rejoindre
Marc. Je l’attends à la sortie de métro et le vois arrivé, au téléphone, avec
sa mère. La conversation s’éternise à tel point que je ne trouve rien de mieux
à faire que de regarder ce qui se passe autour de moi, en attendant la fin de
l’appel.
5 minutes plus tard, on
se dirige vers le bar.
Les débuts sont jonchés
de blancs. Je comprends alors que malgré son grand âge, ça va être à moi
de prendre le lead sur la conversation, contrairement à ce qui m’était présenté sur Hornet. Alors je questionne, je questionne. Les
questions sont choisies avec soin, je rebondis beaucoup sur ses réponses, ce
qui fait qu’il parle mécaniquement beaucoup de lui. J’attends un retour, qui ne
vient pas. Je décide alors d’arrêter de parler, de siroter tranquillement mon
cocktail et de fumer une clope.
Finalement, je préfère
crever l’abcès « tu parles pas beaucoup », sur fond de drague plus ou
moins subtile. Sa langue se délie enfin, pas dans ma bouche malheureusement et
le rapport discussion/écoute devient enfin égal. C’est pas trop tôt.
La suite du rendez-vous
se passe très bien. On parle de certaines rencontres, d’astrologie, j’ai pu
l’impressionner en devinant son signe astrologique après 1h d’échange, qui
témoigne d’une grande écoute et d’une certaine attention portée à son discours. Il commence à se faire
tard, en grand gentleman que je suis, je règle la totalité de l’addition, sans lui demander son avis.
En partant, il me demande
si ça me dit de voir sa chambre (dont on avait déjà beaucoup parlé par
messages). J’accepte, pensant que ça y’est, on va niquer. Alors bien que je
sois plutôt à l’aise maintenant pour faire la discussion et tutti cuanti, je
suis toujours incroyablement frigide dès qu’il s’agit d’introduire un rapport.
Si le mec ne me tend pas une perche d’au moins 100m de long (c’est une image),
c’est mort, il y a peu de chance pour qu’il se passe quoi que ce soit.
Je regarde le peu qu’il y
a à regarder dans la chambre, les blancs sont de retour et j’ai un peu plus de mal à les
combler cette fois. Il mange un chewing-gum, plutôt étrange quand t’es dans l’optique
d’avoir un plan cul. Je regarde ma montre, m’étonne faussement de l’heure qu’il
est et décide de rentrer chez moi. Il me raccompagne au métro. Sur le chemin,
il plaisante sur les plans en extérieurs et sur le fait qu’il souhaiterait abuser de moi, je lui rétorque gentiment que
s’il avait voulu abuser de moi, il avait eu toute l’occasion de le faire il y a
encore 5 minutes, ce à quoi il esquisse un petit rire presque gêné.
Je me dis qu’il reste
toujours demain, que s’il veut vraiment baiser avec moi, on va baiser puisque de mon côté tous les voyants sont au vert. Alors je
la joue drague à fond sur les 5 dernières minutes « je t’ai envoyé mon numéro sur Hornet, car je viens de réaliser qu’on ne
se l’était même pas échangé, t’en fais absolument ce que tu veux ! »,
2 minutes plus tard, sur le quai du métro, je reçois un texto qui me fait
sourire tout seul, comme un con.
« Numéro noté. Fais
signe quand tu es rentré. J’ai passé un très agréable moment c’était vraiment
sympa de discuter avec toi. Et tu es encore plus charmant que sur tes photos :* Rentre bien, bisous ! »
Bingo.
Je demande immédiatement
s’il serait possible de le revoir. Il me répond que ce serait avec grand
plaisir. On finit la soirée à discuter par message, comme deux mecs qui se
draguent finalement.
Le lendemain, hier.
J'ai été emballé
toute la journée, sans avoir eu aucune de ses nouvelles pourtant. Sur les conseils d’une collègue, au courant du gros de l’histoire, je décide de
lui envoyer un message aux alentours de 16h, un message mignon et gentil, qui laisse annoncer de
belles choses : « Une petite pensée pour toi… Et une grande
envie de te revoir… ;) ». Ouais, parce que les points de suspension, c'est très sexuel... Ensuite, je lui demande d’être au même
endroit hier d’ici 45 mn. Il me dit qu’il doit d’abord manger, que le repas est
payé par un restaurateur et que, par conséquent, il ne peut pas le sauter.
À d’autres, s’il te plait mais OK. Là, je me dis, que non, c’est pas grave, ne soyons pas un mec relou. Je
réponds que ça fait rien, que j’irai prendre un verre en l’attendant.
De retour au bar, j’en
profite pour faire un petit tour aux toilettes histoire de me repoudrer le nez.
Comprends par là : mettre du parfum, unifier mon teint qui brille un peu trop à
l’aide de mes fameuses lingettes matifiantes, me recoiffer… Je suis au taquet et tente de mettre toute les
chances de mon côté pour 1) avoir confiance en moi 2) en jeter grave pour le
faire craquer.
Je l’attends une
quarantaine de minutes, c’est plutôt long. Il finit enfin par arriver. On se fait la bise. Il
s’installe pour commander un verre… Bizarre. Parce que dans ma tête, on était directement censé aller dans sa chambre… J’ai envie de niquer, merde.
Il m’annonce la couleur
d’entrée de jeu « Ça va pas trop, j’ai fait une désagréable découverte ce
matin. J’ai attrapé des morpions. Je me dis que c’est sûrement dû à la collègue
de ma mère chez qui j’ai dormi l’autre soir qui a beaucoup de chats… », des chats, oui. Ce
sont des mots que je n’entends pas, trop frustré par ce que je viens
d’entendre. Quand j’y repense, cela fait d’ailleurs écho à une histoire familière.
Je comprends alors que ce ne
sera pas pour ce soir, non plus. Il me parle d’anciens plans cul à lui, d’ex,
sans complexe. C’est étrange, j’ai l’impression qu’il n’a plus envie de moi
malgré tous les signaux contraires que j’ai pu capter. Je passe les « Ah, je sens que je ne vais pas faire long
feu ce soir… », « J’irai bien marcher un peu avant de me coucher,
histoire de trouver un ou deux pokémons » puis tant qu’on y est, cette
euphorie générale pour Pokémon, putain mais par pitié, arrête ça !
Je deviens tout de suite
beaucoup plus silencieux.
Je suis déçu.
1h30 passe, j’ai quand
même droit à des petits doigts sur mon ventre pour vérifier si je suis
chatouilleux ou non, des blagues sur mon utilisation exceptionnelle de chaussettes
ainsi que des mains baladeuses au niveau de mes chevilles, gentiment posées sur la chaise en face de moi. Et c'est tout. On
reparle une énième fois de ses morpions, du traitement à poser « sur la
peau des couilles » mais pas de sexe à l’horizon.
On part, je rappelle par
politesse et galanterie que ce fut un plaisir d’avoir fait sa connaissance. Et le quitte sans me retourner. À sa demande, je l’informe de mon bon retour à la maison en
précisant que j’attendais quand même autre chose de cette soirée et que je suis
assez déçu. Je perçois qu’il semble vouloir me faire croire que c’est
réciproque. Mais aucun moyen de le confirmer.
Je continue de faire un peu la
conversation et de répondre gentiment à ses messages, parce que j’aime pas
avoir de la rancœur. Au cours de ces échanges, il mentionne le fait qu'il serait ravi de m'accueillir sur Toulouse pour pouvoir revoir [ma] petite bouille. Il m’a souhaité une belle journée ce matin, ce qui m’a
permis de lui demander s’il avait eu à faire à d’autres de ses amis les morbaques.
Apparemment, non.
Et là, il y a une
demi-heure, en écrivant cet article, j’ai fait une pause pour checker mon
téléphone et lire ça :
Mes précédentes histoires
m’ont au moins enseigné d’essayer de conserver ma dignité et ça, heureusement
que je ne l’ai pas oublié.
Ça suffit d’être trop
gentil, de s’oublier pour satisfaire l’autre, de nier et refouler ses propres désirs... Je veux bien être compréhensif
et patient mais là, par contre, me parler de son ex dont je me carre complètement. Non, je ne répondrai pas. Que ce soit vrai, ou une astuce pour me foutre finalement une grosse bâche, l'un dans l'autre, ça ne mérite aucune réponse.
Car encore une fois, je m’en fou de son
ex, en fait. Lui, je ne le reverrai sûrement pas. Donc bien que ce soit
dommage, j’ai pas envie de me prendre la tête avec un mec de transit, de passage dans mon
existence. C’était 24 heures cool, pleine d’espoir, à la recherche d’une
aventure, certes très éphémère et particulièrement illusoire, mais pour le moins vivifiante. Il ne se sera rien passé. Tant pis. Je l’ai vu deux fois, il retourne à Toulouse, on a fait
le tour. En plus, dans un soucis de boucler la boucle de tout cela, j’avais envie de lui envoyer « Bon retour Marcolito :* » à 18h30, l’heure à laquelle son train est censé partir. Trop bon, trop con, je ne le ferai pas. Évitons de renouveler ces erreurs de débutant, de chercher bêtement l'attention, ça suffit !
Ça fait juste chier
d’être une nouvelle fois confronté à une putain d’incompréhension. Je sais
qu’on est tous un peu bizarre, mais quand même. S’il te plait, toi qui me lit peut être,
arrête d’être chelou et de ne pas savoir ce que tu veux. Si tu veux un mec,
dis-le lui ou montre lui, mais te casse pas dès que t’as réussi… C’est quand
même super con comme façon de faire, non ?
J'ai peut-être eu la bêtise et fait l'erreur de croire en quelque-chose mais je pense, maintenant, être à même de rectifier le tire.
J'ai peut-être eu la bêtise et fait l'erreur de croire en quelque-chose mais je pense, maintenant, être à même de rectifier le tire.
Faut pas croire les mecs qui viennent de Toulouse ! Tous des enflures !
RépondreSupprimerIl t'as vraiment fait perdre ton temps ce con. Pathétique. A 28 ans, pas beaucoup de maturité et surtout de sincérité. Je ne supporte pas les gens qui prennent les autres pour des béquilles et les jettent lorsqu'on les a aider à un peu se relever. La consolation c'est que ce ne sera pas dure de trouver mieux ;-).
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