#169 Vivre pour soi

L'autre fois, je disais à une amie qui se sentait coupable d'avoir largué son mec après 5 ans de relation : "Tu n'as pas à t'en vouloir de ressentir les choses que tu ressens, le fait qu'il ne les accepte et comprenne pas est normal car elles te concernent toi, toute seule. Pas vous. Cela ne fait pas de toi une personne méchante. Tu ne peux pas t'en vouloir de vivre pour toi, en réponse à ce que tu ressens. Car si, toi, tu ne vies pas pour toi, personne ne le fera à ta place", facile à dire, reste à appliquer. 
Vivre pour soi, c'est le nouveau challenge d'ampleur que je me suis lancé la dernière fois qu'on s'est vu, toi et moi. J'ai atteint un tel niveau de servitude aux applications et, à plus grande échelle, de dépendance affective qu'il ne me semble aujourd'hui plus possible de continuer à vivre comme ça. J'ai envie de nouvelles expériences, renouer avec des sensations perdues, construire mon propre rapport au monde. À tous les niveaux, de mes activités extra-professionnelles aux expériences sexuelles en passant par mon quotidien d'une manière générale. J'ai soif de découverte et d'aventure, en somme.

Ça a commencé cette semaine. Camille, ma future colocataire, et moi avons passé quelques jours test chez elle pour se familiariser avec le fait de vivre l'un avec l'autre, en quelque sorte. Une routine et un naturel plaisant se sont très vite installés : j'ai été beaucoup plus pro-actif que lorsque je suis tout seul chez moi, je me suis également senti plus serein sans corde au cou. Rien à voir avec le weekend dernier où ma mère et son mec ont décidé de repartir passer quelques jours chez sa cousine. Une nouvelle fois, je me suis senti obligé d'inviter des gens pour ne pas me sentir seul à dépérir dans ma chambre comme un rat crevé. Ce qui confirme l'inconfort cuisant et la paralysie que je ressens à l'idée de rester, seul, chez moi. Et là, pendant ces quelques jours avec Camille, pas du tout ! Nos journées étaient pourtant simples : je rentrais le soir pour préparer le repas et rouler un joint à celle qui sera d'ici quelques mois ma coloc, en attendant qu'elle soit rentrée du travail. Nous discutions, mangions, fumions un dernier joint et hop, chacun finissait sa soirée de son côté. Le matin, je quittais les lieux sans faire trop de bruit pour ne pas la réveiller. Et revenir le soir même. Vendredi, nous avions une soirée chacun de notre côté. Avant ça, on a même reçu quelques amis à elle, à l'appartement. On s'est retrouvé à 23h30 pour terminer la soirée devant les JO 2016 et l'AGR, très sympa.

Avant de parler d'hier, je tiens à faire une nouvelle petite parenthèse sur l'article précédent. Comme je te l'avais annoncé, je n'ai vu et couché avec aucun des types cités la semaine dernière. Toutefois, ce ne saurait tarder... Avec le couple de trentenaires franco-asiat, là... mais si tu sais ! Retourne lire pour te rafraîchir la mémoire. Le couple a l'air très gentil et assez déjanté niveau cul, tout ce que j'aime. Donc à voir dès leur retour de Barcelone (pas du tout cliché). N'ayant vu aucun type ces derniers temps, malgré quelques nouvelles occasions, j'étais du coup très chaud hier. Tellement chaud.

Au point de retourner voir l'hétéro-mâle alpha passionné de masturbation avec qui je me suis amusé la dernière fois. Cette fois encore, c'était trop bon malgré le petit coté plaisir coupable avec lequel je ressors, une fois la séance terminée. J'ai été un peu plus à l'aise cette fois et donc plus enclin à dicter mes règles sans parler. Je suis resté à distance ce coup-ci, juste pour le mater entrain se branler. Il n'était pas question qu'il me touche ou qu'il me crache dessus comme la dernière fois. Il m'a branlé un moment, au début. Une branle de ses mains sur ma bite qui n'aura pas durée très longtemps. J'étais pourtant chaud comme la braise. Un vrai clébard assoiffé de queue. Mais pas touche ! J'étais dans un de ses délires solo, surtout très excité à l'idée qu'il puisse me voir et être suffisamment excité pour se branler aussi. Il a juté avant moi, tandis que j'ai tenu presque 2h45. Je crois que le nombre ainsi que la puissance de mes jets lui ont fait revoir l'opinion de vieux mec qu'il devait avoir de moi suite à ma dernière performance. J'ai pu déceler que je l'avais un peu impressionné quand à côté de moi, lui a craché trois goutes. J'aurais juste du penser à fermer les yeux au moment d'éjaculer car mon oeil droit en a prit un coup.

Après cette séance, je suis retourné chez mon presque chez moi avec deux petites quiches en main, parce que j'avais un petit creux après ça. J'en ai profité pour m'offrir une promenade d'une heure dans les rues de Paris. Je suis rentré, Camille aussi, on a été faire les courses pour le soir, regardé les JO puis Fort Boyard. Elle est parti se coucher assez tôt pour affronter la dure labeur du dimanche, jour travaillé. Ce matin, j'ai descendu les poubelles, fait la vaisselle, rangé le salon... Une vraie petite fée du logis ! J'ai pris plaisir à remettre de l'ordre dans tout ce foutoir qui, malgré les nombreux coups de tornades blanches, réussit toujours à revenir. Je suis parti en début d'après-midi.

J'entre dans une nouvelle dynamique, en plus de celle d'une libido exacerbée qui est sans doute passagère, j'ai envie de devenir une personne à part entière, avec son vécu, ses expériences, son histoire. Je suis sur le point de commencer un nouveau projet mais je ne peux pas en dire plus pour le moment par peur que ça me bloque à l'idée de le concrétiser. Je croise juste les doigts pour rester dans cette optique et mener les choses à terme. Je veux respirer et connaître des choses, des nouvelles choses, aussi pour ne pas m'épanouir qu'à travers une vie sexuelle variée, créative et parfois épanouissante.

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

1 commentaire:

  1. Cet article est beaucoup plus optimiste et plaisant à lire que les précédents.
    Ca fait bien plaisir de constater que tu sembles plutôt sur une phase ascendante, continue comme ça cher Lu-K ;)

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