#151 Penser (passer) à autre chose

Bon. Que je le veuille ou non, la vie commence à reprendre son cours. Il est de moins en moins possible de prendre du temps pour être triste tant les choses bougent vite. Un petit bilan s'impose. 


La rupture avec Marc fut pénible, sans parler de la difficulté supplémentaire générée par les évènements qui l'ont suivi. Le petit univers cosy et douillet que j'avais mis un an à construire s'est écroulé en l'espace d'un seul SMS. Quand tout n'est plus que ruine et champ de bataille désertique, il devient nécessaire de constater l'ampleur des dégâts puis de reconstruire, tout doucement, une bâtisse plus résistante et commencer à entrevoir un avenir plus radieux.

Fort heureusement, si ma vie sentimentale n'est plus que flétrissure, ma vie professionnelle, elle, tend plutôt vers l'épanouissement. Et pour cause, à seulement 21 ans, je viens de signer mon premier CDI dans la fameuse agence de communication où j'ai fait mes premières armes, j'ai un poste à responsabilité et j'ai un salaire qui vient d'être revu à la hausse. Pour couronner le tout, j'endosse également la casquette de Maître de Stage depuis lundi dernier (ironie du sort) auprès de Margaux, une jeune étudiante provençale de 19 ans venue effectué son stage sur Paris pour une durée de 4 mois. Les personnes que j'ai toujours connues au sein de l'agence s'en vont les unes après les autres, ce qui fait que ça y'est, je fais parti des grands. Ça fait bizarre... Il y a encore un an, je ratais mon permis, je revenais effectuer un stage sans grand enthousiasme et aujourd'hui, j'en suis là !

Est-ce que j'ai les épaules pour supporter tout ça ? Me dis-je sans cesse... Je pense que oui, il le faut ! Et même si je ne les aient pas, je commence à comprendre qu'on est beaucoup trop tenté au cours de sa vie à rester dans sa petite zone de confort par peur de débarquer dans un univers totalement inconnu qui risquerait de nous déstabiliser. Je crois qu'on n'est jamais vraiment prêt à vivre les choses que lorsqu'on s'y retrouve confronté. Du moins, je crois que pour moi, c'est comme ça que ça marche.  Les prochaines semaines seront difficiles, incroyablement stressantes, mais je vais gérer. C'est maintenant que tout se joue. Je peaufine par l'expérience ce que je n'ai pas eu le courage d'approfondir sur les bancs de la fac, c'est comme une deuxième chance en quelque sorte. Que je n'ai pas du tout envie de laisser filer !

Niveau coeur, comme vous vous en doutez... Ben, je crois qu'il est encore beaucoup trop tôt. Même si ma rancoeur s'estompe de jours en jours, il m'arrive de ressentir un pincement au coeur dès que je tombe sur un souvenir : un cadeau, une carte postale de Réunion, d'Alicante... Un pincement au coeur qui me rappelle toute la souffrance et la peine liée à cette rupture mais aussi tout le chemin que j'ai parcouru en l'espace de deux ans. Et forcément, quand on se concentre sur le positif, on se remémore certaines choses, on retourne la carte postale pour admirer le paysage et on la repose là où on l'a trouvée. La vie continue.

Je continue à échanger avec Maxime, que j'ai vu jeudi dernier après le pot de départ organisé pour une de mes collègues (cf. deuxième paragraphe), j'étais plutôt bourré. Je suis arrivé chez lui vers 22h45, une heure plus tard, j'étais dans le chauffeur privé qui me ramenait chez moi. Je crois que les choses sont assez claires pour nous deux. Moi, ça m'aide dans mon amour propre et à me remettre sur pieds et lui, il a un mec chaud comme la braise qui peut être chez lui en 5 minutes chrono (oui, parce qu'il habite à 50m de mon lieu de travail, c'est pratique n'est-ce pas), le baiser, le mettre dehors et dormir tout de suite après. Chacun y trouve son compte.

En parallèle, je discute depuis environ trois semaines avec Clément, un toulousain de 22 ans venu s'installer sur Paris pour ses études d'architecte. Il est adorable. Il a l'air beau comme un coeur, gentil, j'arrête pas de dire à l'agence que c'est mon petit crush. On s'est croisé sur Tinder, avons communiqué pendant plusieurs jours au travers de longs messages de la taille d'un iPhone 58 (comprendra qui pourra) pour finalement s'échanger nos numéros de téléphone il y a une petite semaine. Nous nous rencontrons demain. J'appréhende un petit peu, ça fait longtemps que je n'ai pas rencontré un mec susceptible de vraiment me Plaire avec un grand "P". On verra où tout ça nous mènera, une chose est sûre, on ne va pas brusquer les choses et on va y aller étape par étape.

De toutes façons, on est tôt ou tard tous amené à passer à autre chose.
Je crois que le plus dur est fait.


Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

2 commentaires:

  1. Le plus dur est passé je te confirme par expérience.

    Tu auras encore pendant un p'tit moment un pincement au cœur quand tu tombera sur un objet te rappelant ton histoire. Ça m'arrive encore alors que mon ex m'a plaqué il y a plus de 6 ans maintenant.

    De plus, tu adoptes la bonne attitude à mon sens. Vis ta vie sans trop te poser des questions. Vis le moment présent.

    De plus, tu t'épanouie dans ta vie professionnelle, ça t'aidera plus que tu ne le penses à t'épanouir dans ta vie privée ☺.

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    1. Hello,

      Merci beaucoup pour ton commentaire !

      En revanche, j''espère juste que j'en ai pas pour 6 ans...
      Ce serait dommage de passer 6 ans à regretter une personne qui ne me considère même plus. Quel gâchis !

      Ceci dis, je commence à comprendre pourquoi certaines personnes utilisent le travail pour s'éloigner de la réalité.

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