#180 Vivre à Paris

L’envie me vient de déposer quelques mots, sans objectif précis, juste pour le plaisir pourrait-on dire. J’avais envie de faire tout un laïus sur l’existence à la manière d’un philosophe de comptoir et de partager mes réflexions, même si ça n’intéresse personne. Puis au beau milieu d’une phrase… j’ai décidé de tout effacer et d’essayer m’en tenir aux choses plus simples. 

La simplicité, difficile de la trouver quand on commence à baigner dans la vie d’adulte.

Avec l’indépendance, la quête d’un nid douillet, première étape vers la difficulté. Partager sa vie, c’est pas si facile. Quand on passe les fois où j’entends celle qui partage ma vie forniquer en pleine nuit, dans la pièce d’à coté. On se rend compte que l’Autre est un oeil permanent et source de conflits intérieurs perpétuels. En surface, tout va bien, en dessous, c’est le bordel. Le ménage, les courses, le linge, les factures, le loyer, les meubles. Tout est loin de n’être que drame et néant, heureusement, mais Tout reste cependant générateur d’angoisses occasionnels et de complexités multiples. 

Les problèmes d’argent, par exemple, que je ne connaissais que dans les films ou les séries TV, ne sont plus des éléments de fiction. Ils existent bel et bien. Un salaire moyen, une ville qui coûte chère, aux impératifs sociaux dictés par un certain milieu, qui coûtent encore plus chers. Et pas que financièrement. On m’a parlé d’une augmentation, d’une promotion même. En échange d’un salaire pas beaucoup plus élevé pour des missions, obligations et responsabilités beaucoup plus nombreuses. Il est loin le temps où j’étais étudiant. Je peux dire que mon quotidien professionnel suit son cours avec des hauts, des bas, des aléas et (parfois) des bravos. Qui se traduisent, aussi, par des malaises, des idées noires et des interrogations. Mais dans la vie, comme au travail, pour s’en sortir, il suffit de parvenir, d’essayer au moins, à faire semblant que si si, ça va

Comme au théâtre, jouer à s’exprimer, pour cacher son intériorité. D’ailleurs, le projet avance à grands pas. La pièce est écrite, la distribution finalisée, les chansons presqu’entièrement sélectionnées. Ne reste plus qu’à. Certes, il aurait été somme toute plus facile de s’y mettre si je sentais une réelle proximité avec mon personnage. Tous les autres voient en lui nos proximités et nos similitudes, sauf moi. J’ai 6 mois. 6 mois avant les deux représentations, 6 mois de préparation pour appréhender et amener ce moi-qui-n’est-pas-moi là où je pense qu’est sa place. Où sont nos places. 

Car essayer de se trouver par la même occasion, dans une ville qui bouge vite, où finalement tout le monde connaît quelqu’un, c’est un véritable défi. C’est pas comme dans un lit où l’exaltation me transperce de plus en plus car je commence à situer précisément quelles sont mes envies. C’est plus compliqué que ça. 
J’ai du mal à trouver ma place dans ma vie. 

Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Tu te le demandes aussi ? 


PS : Au fait, bonne année :-)

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

2 commentaires:

  1. Ben oui, je me le demande aussi, depuis toujours, mais avec le temps la manière change un peu je trouve. Je crois qu'il faut apprendre à vivre avec ces questions...
    Bonne année à toi malgré tout !

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  2. Des questions & "problématiques de coloc" somme-toute normales... on es tous passés par là :)

    Bonne année Lucas !

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