Une
soirée à thème, Halloween, un bal masqué... Qui n'a jamais rêvé
de pouvoir entretenir une conversation avec une personne portant un
masque ? Peu de gens, j'imagine bien. Le masque ne juge pas, il
sans arrières pensées : le masque est protecteur. Hélas –
ou heureusement – il n'y a pas que pour ces diverses occasions pour
rencontrer quelqu'un qui en porte un. Quoi que. Nous en avons tous
un, j'en ai un à travers ce blog, vous en avez un à travers votre
nom, la petite mémé du troisième qui va sortir son chien tous les
matins possède également un masque. Tout le monde en à un – ou
plusieurs dans certains cas particuliers.
Nous
portons nos masques afin de cacher certaines choses que nous n'aimons
pas ou tentons encore de comprendre ou de maîtriser chez nous. Il
peut être physique, ou bien moral.
Rester
toute sa vie derrière un masque peut être rassurant, et confortable
pour celui qui le porte, mais, l'ennui, le désavantage qu'on peut
avoir un « simple »
masque,
c'est qu'il ne reste pas éternellement scotché à un visage, la
plupart du temps il est éphémère. Alors que faut-il faire ?
Que faut-il espérer – ou bien craindre – quand un masque tombe ?
Personne n'en sait rien. Nous savons juste que les petites actions
quotidiennes contribuent à cette désillusion : une photo, un
nom, un sourire, parfois même un mot.
Parler
à différentes personnes – deux personnes différentes, faire
tomber le masque du premier et tenter d'aller maintenir celui du
deuxième. On choisit systématiquement d'aller retenir le second,
déçu d'avoir découvert trop vite le premier. Mais c'est alors que
le deuxième tombe aussi. Quand on prend la décision d'arrêter
d'essayer de recoller les deux, qu'est-ce qu'il nous reste ? Les
amis, car ils nous permettront de déverser ce trop plein
d'affection, le manque. Mais quand ces amis sont ou bien trop
occupés, ou bien trop indisponibles pour nous satisfaire ? Vers
qui se tourner ?
Tous
nos faits et gestes contribuent à faire disparaître notre masque.
Il se détache de nous un peu plus chaque secondes. Donner notre
numéro de téléphone, échanger des messages, partager son compte
Skype, sont des actions contribuant à donner plus de pouvoir à
l'autre. C'est un cadeau qu'on fait : donner
de notre liberté.
Une emprise qu'on décide inconsciemment de donner à autrui
finalement.
Certaines
personnes dotées de masques plus résistants que les autres
bénéficient de mécanismes de défenses plus important que ces
derniers. Ils agissent par implicitations : dire sans dire tout
en disant. Pas simple de s'y retrouver. Et pourtant, ce n'est pas
suffisant parfois puisqu'un autre phénomène vient s'ajouter à
celui là : les implicitations dans les implicitations : je
pense qu'il pense que je pense (qu'il pense que je pense). C'est très
fatiguant d'échanger avec des personnes dotées d'autant de
défenses. Mais c'est en se défendant que nous conservons nos
masques. Qu'ils nous protègent d'un éventuel danger. Alors,
peut-être que le jeu en vaut la chandelle.
Attention
à ce que vous prenez la peine de faire partager aux yeux des autres.
LL
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