Mes parents sont séparés depuis
que j’ai 3 ans. Ma mère est en couple depuis une dizaine d’années avec un homme
que je ne supporte pas. Pareil pour mon père, qui lui est en couple avec une
femme – forcément – exécrable.
Ma mère a décidé de quitter mon
père après 14 ans de vie commune, pour des raisons que je n’exposerai pas. Mais,
« on n’oublie jamais son premier
amour » dit-on. Les premières balades en moto, les premiers baisers,
les premières fugues, ça reste ancré.
Je ne crois pas que mon père
soit heureux de partager la vie d’un gnome mesurant 1m50, vénale et radine,
certes drôle, mais très vite agaçante, qui fait du vice sa plus grande qualité.
Il reste avec elle pour ne pas être tout seul, il a besoin de ne pas être seul
pour aller bien. Puis, ayant un gout particulièrement prononcé pour les
galipettes, il est toujours bon d’avoir quelque-chose
à porter de mains. C’est important. Bien, qu’il pourrait sans aucun doute
trouver mieux.
Je ne crois pas que ma mère
soit heureuse de partager la vie d’un homophobe à moitié musulman, jaloux,
certes serviable, mais très vite énervant, qui croit tout savoir et qui a déjà
essayé de lever la main sur son fils. Mais ça n’engage que moi. Si elle reste
avec lui, c’est à peu près pour les mêmes raisons que mon père – on est pas
très branché solitude dans la famille – bien que la situation soit un tout
petit peu plus compliquée que ça. Elle nous a toujours dit, à ma sœur et à moi,
qu’elle avait morflée avec notre père et que l’homme qu’il est devenu depuis
qu’il connaît le gnome n’est pas du tout le même que celui avec qui elle a pu
vivre durant 14 longues années. Il était grande-gueule, travailleur et macho,
il est devenu laxiste et flemmard mais toujours macho. Ma belle-mère lui dévore
les couilles. Mon beau-père est un obstacle à l’épanouissement de ma mère.
Comme tout, il y a des moments
où si l’on n’huile pas suffisamment la machine, elle finit par rouiller, c’est
inévitable. Les disputes à répétitions entre ma mère et son mec illustrent bien
cette idée, ça dure depuis des mois et des mois. Cette mascarade a assez duré,
c’est très éprouvant d’essayer de s’épanouir dans un environnement si chargé en
frictions, on n’arrive à se sentir mal à l’aise de partager la même pièce
qu’eux. Expliquer tout leurs problèmes prendrait des pages et des pages, c’est
la raison pour laquelle je ne le ferai pas. Puis honnêtement, écrire sur ce
sujet alors que je suis complètement défoncé et sur le point de m’endormir sur
mon clavier ne m’enchante pas particulièrement. Donc on va faire simple.
Ma mère en a marre que la sœur
de son mec l’appelle, l’appelle lui hein, sans arrêt tous les soirs depuis des
mois sous prétexte d’une prétendue
maladie mentale. Mon beau-père, probablement un peu frustré sexuellement,
reproche à ma mère de passer trop de temps avec ses copines et rejette toutes
ses accusations.
Etant encore assez jeune, assez
« fraiche » comme l’a dit
Chris, ma mère n’a pas beaucoup de difficultés à retourner les cœurs. Surtout
celui de mon père, qui, bien qu’il ne l’aime plus vraiment (quoi que), a gardé
une attirance physique très forte à son égard. Puis, quoi de mieux que de
pouvoir remanger un bon steak tartare après une longue période passée à bouffer
des boites de conserves ?
Sachant cela, chaque fois que
ma sœur revient en France, nous nous arrangeons pour organiser des petits
rendez-vous « en famille »,
ce qui leur donne l’occasion de se revoir et de parler de certains souvenirs,
tout ça… C’est ce qu’on a fait la dernière fois que ma sœur est venu en France,
sauf que cette fois, mon père s’est peut-être un peu trop emballé.
D’après ce que j’ai entendu
durant la dispute de ce soir entre ma mère et son mec, mon père aurait proposé
à cette dernière de passer chez lui un après-midi. Proposition qu’elle aurait
acceptée d’après mon beau-père, refusée d’après elle.
Comment son mec est au
courant ? Il a tout simplement été fouillé dans ses messages Facebook.
Faut pas croire, Facebook ça fout pas la merde que chez les jeunes, les vieux
en prennent aussi pour leur grade.
Après un enchaînement de
douceurs amères, ma mère a conclut par un :
« - En tant que colocataire, tu n’as pas à te mêler de
ma vie, je n’ai pas à me mêler de la tienne », violente la daronne. Juste
après s’être prit un :
« - C’est toi qui rentre
tous les soirs qui appelle tes copines de merde pour leur raconter ta vie au
boulot. » dans la gueule. N’empêche, ça, c’est bas.
Enfin, c’est pas la joie. En
résumé : ma mère considère son mec comme un « colocataire »,
mais ne compte pas passer chez mon père pour… boire le thé. Du côté de mon
père, je n’en sais rien, je pense qu’il aimerait toujours bien voir ma mère
pour… boire le thé, mais après, je ne sais pas, il reste à se débarrasser du
gnome.
Je vais mener ma petite
enquête.
LL
C'est un éposode des feux de l'amour ! :)
RépondreSupprimerTu ne crois pas si bien dire !
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