#33 Bilan post-psy (2)

J'ai été chez ma psy jeudi après-midi aux alentours de 17h après quelques hauts et quelques bas afin de lui raconter tout ça et de continuer là où nous nous en étions arrêté la dernière fois

Le contenu de la séance est assez flou dans mon esprit, parce-que depuis de l'eau a coulé sous les ponts, mais aussi parce-que je n'étais ce jour là pas très à l'aise. Nous avons abordé de nombreux thèmes un peu délicats pour moi : le stress et l'amour. 

Elle me demande si ça va depuis la dernière fois, où j'en suis, si j'ai senti quelques changements en moi,  si j'ai une nouvelle façon d'appréhender certaines choses, tout ça. Je lui fais part de mon exercice effectué la veille  elle me dit que c'était très bien et qu'étant donné que j'avais réussi à prendre les choses en main cela voulait dire que j'avais gravis quelques marches menant à un prochain pallier. Une bonne partie de la séance a été consacrée aux impressions, ressentis, réflexions, qu'ont provoqués cette rencontre en moi. 
Je lui ai fait notamment part de ma peur de ne pas être moi-même face à une personne que je rencontre. Je suis dans le contrôle, je prends sur moi, est-ce que c'est un bon signe pour une quelconque relation ? Je ne pense pas. Je lui ai fait aussi part du fait que je ne savais jamais vers quelle façon de penser je devais me rattacher étant donné que j'ai l'impression d'être une personne totalement différente lorsque je suis seul, en compagnie d'une personne, ou au sein d'un groupe entier. Elle m'a dit que justement, la personne que j'étais face à elle était la personne que j'étais réellement. Le problème étant qu'avec le recul j'ai l'impression d'avoir été un brin torturé durant cette heure-là. Bref. Mon intelligence, mon humour et mon écoute constituent entièrement une personnalité qui finalement est la mienne d'après elle mais que j'étais quelqu'un de très contradictoire. Je veux dominer sans être dominateur, et me soumettre sans pour autant être soumis. 

Suite à de nombreuses confidences et lui ayant appris l'existence de ce blog, sans lui en donner l'adresse (car je parlais de mon goût pour l'écriture et l'analyse), elle a diagnostiqué que j'avais finalement peur de mon stress. Et je crois qu'elle n'a pas tort. Vraiment, j'essaie toujours d'éviter les situations de stress, et lorsque je suis soumis à ce dernier, c'est à ce moment là que je me sens obligé de donner le meilleur de moi-même pour le combattre, mais c'est épuisant. J'aimerais être serein. Plus tard, elle m'a posé une question qui m'a complètement bouleversé, et qui a faillit me faire pleurer : 

"- Lucas, êtes-vous aimé ? ", point sensible. 

Mon silence m'a surpris le premier. J'ai répondu après quelques très longues secondes de réflexion : "ma soeur ... ma mère ... et mes amis, peut-être, en terme de masse, et c'est pas vraiment de l'amour mais plutôt de l'affection qu'ils me portent, je pense..." ces mots résonnent encore dans ma tête. Elle m'a ensuite demandé ce qui me faisait dire ça, qu'est-ce que tous ces gens faisaient que je pouvais prendre pour des signes d'amour. C'est après qu'elle a conclut en disant : 

" - C'est en se sentant aimer, qu'on peut réussir à aimer Lucas. Vous trouverez votre âme soeur. " 
Cette séance m'a tellement retourné, encore plus que la première, qu'heureusement que je retrouvais mes amis juste après pour aller boire un verre (plutôt deux). J'en avais vraiment besoin. 

Prochain rendez-vous, le 30. 

LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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