#107 J'ai été refusé

Je viens d'apprendre que la licence professionnelle que je convoitais tant et pour laquelle j'ai tant donné, ne veut pas de moi. 

" Vous avez fait une demande d'admission sur le site https://admission.univ-paris8.fr pour le diplôme de LP TECHNIQUES JOURNALISTIQUES POUR LES NOUVEAUX MEDIAS. 

Votre dossier a été examiné par une commission pédagogique le 13 / 06 / 2014.

Nous avons le regret de vous informer que votre candidature n'a pas été retenue.
Nous sommes sensibles à l'intérêt que vous avez porté à notre établissement et vous en remercions, et espérons que votre candidature sera reçue avec intérêt et positivement dans d'autres établissements.

Un mail. 4 putains de phrases. Et tout s'arrête. 

Le pire c'est que, même si je savais cette licence particulièrement convoitée, je croyais vraiment que c'était possible. J'ai tout fait, j'ai fourni je ne sais combien de documents en plus de ceux qui étaient demandés prouvant ainsi toute ma détermination et le fait que cette licence était la suite logique quant à la tournure que ma vie étudiante a prit ces derniers mois. Mais non... 

Je me sens affreusement mal. Et après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, je me décide à venir en parler ici. Cette licence c'était la porte ouverte vers un avenir beaucoup plus radieux et épanouissant. Terminé la fac de merde, les cours de merde, les longues journées à se faire chier, j'allais avoir un but, un véritable objectif, une raison de me lever le matin. Et cette chance, l'Université Paris VIII me l'a enlevée, sans aucun scrupule. Au travers d'un mail, d'un simple petit mail, automatiquement rédigé. 

J'ai payé 60 euros l'impression d'un recueil composé d'une cinquantaine d'articles (rédigés entre autre dans le cadre de mon stage et ailleurs), j'ai demandé une lettre de recommandation à mon maître de stage qui est une personne influente dans son milieu, j'ai refait l'intégralité de mon CV pour lui donner un côté beaucoup plus d'jeuns, que j'ai fait imprimer sur fiche cartonnée, j'ai mis presque deux jours entiers à rédiger ma lettre de motivation que j'ai fait relire, encore et encore, je me suis déplacé en personne pour rendre ce putain de dossier et tout ça pour quoi ? Pour qu'on m'invite à gentiment aller me faire enculer ? 

Je suis anéanti. Je peux pas me dire que c'est reparti pour une nouvelle année. J'ai placé toutes mes attentes, tous mes espoirs, toute mon âme dans cette formation et j'y ai même pas accès. Ça doit sûrement vouloir dire que je suis véritablement bon à rien. J'ai l'impression d'être sur le point de décrocher un avenir merdique : j'ai pas de copain, aucune qualification, je suis contraint de continuer à faire des études qui me font royalement chier, j'ai aucun projet, aucune perspective, aucun point d'attache. Tout ce que j'avais prévu et tout ce qui me permettait de maintenir la tête hors de l'eau se retrouve détruit. J'ai plus rien. 

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

3 commentaires:

  1. Lucas, tu l'as écrit au début, elle ne veut pas de toi, sur la base de ses critères donc, et sur une liste de candidats. Rien de tout ça ne veut dire que tu es définitivement bon à rien. Relis ce que je t'ai écrit ailleurs. Pensées amicales

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  2. Ca ne fait jamais plaisir de se voir refuser une admission à une école/fac convoitée... mais ce n'est pas la fin du monde pour autant, les études, surtout universitaires, ce n'est pas forcément grace à elles que tu deviendras l'homme que tu veux être. Même si ca peut y contribuer, evidemment... :-)

    Haut les coeurs l'ami, c'est loin d'être dramatique, même si je comprends la mandale que tu as la sensation de t'être pris !

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  3. Ca ne fait jamais plaisir de se voir refuser une admission à une école/fac convoitée... mais ce n'est pas la fin du monde pour autant, les études, surtout universitaires, ce n'est pas forcément grace à elles que tu deviendras l'homme que tu veux être. Même si ca peut y contribuer, evidemment... :-)

    Haut les coeurs l'ami, c'est loin d'être dramatique, même si je comprends la mandale que tu as la sensation de t'être pris !

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