#183 On finit toujours par aller mieux !

Un étrange sentiment de sérénité gravite autour de moi. La dose de mon stress quotidien augmente de jour en jour au gré des expériences - parfois déroutantes - auxquelles je me retrouve confronté. Mais cette fois bizarrement, j’arrive plutôt bien à le gérer. 

La playlist du spectacle que nous allons jouer au mois de Juillet avec mon groupe de théâtre résonne dans ma chambre au rythme de mes doigts qui tapent les mots que tu es en train de lire. Je suis calme, pas seulement qu’en façade ou qu’à l’instant T, je suis depuis quelques jours, dans une certaine globalité, assez tranquille. Vis-à-vis de notre spectacle pour commencer, qui avec le temps qui passe et l’effort que chacun y met, s’annonce être d’une grande réussite. Tout à changé le weekend dernier lorsque nous nous sommes retrouvés dans la Sarthe le temps de 72 heures pour travailler quasiment toutes les facettes de notre spectacle : le jeu, les chants, les choeurs, les déplacements, avant d’enchaîner les filages à 00h, continuer en faisant la fête, dormir très peu et renquiller au petit matin. Des affinités se sont réellement créées, j’ai trouvé ma place au sein d’un groupe que je redoutais. J’ai enfin réussi à m’extirper de cette bulle qui m’empêchait d’être en raisonance avec ces personnalités, pour finalement arriver à être à l’aise et à donner le meilleur de moi-même sur scène. C’est un véritable bonheur d’atteindre cette sensation de plénitude, cette adrénaline, cette excitation quand je dois jouer mon texte, interagir avec les autres, bouger dans tous les sens. Je vis ces explosions de plaisir comme une véritable libération. 

Une libération qui semble avoir des effets bénéfiques : un rapport aux autres beaucoup moins hostile, une envie de partager, d’être ensemble, de se comprendre. Je ne pensais pas, tellement pas, que c’était en fait possible. 

Cette joie m’accompagne au quotidien, me soulève lorsqu’au travail certaines choses peuvent me déstabiliser. C’est un appui précieux qui m’a notamment permis de gérer pendant une semaine toute une agence de communication (car tous les responsables sont arrêtés/en dépression/en congés), en étant confronté à des clients impatients et 3 stagiaires qui demandent ce qu’ils peuvent faire sans vraiment cerner les enjeux de ce qui est en train de se passer. J’extrapole un peu, bien sûr, mais j’ai de nouveau eu l’occasion d’être fier de moi cette semaine. J’ai réussi à faire tourner la boutique. Et ça, on devrait me le graver en lettre d’or dans mon cerveau pour ne jamais l’oublier. 

C’est très dur par moment, mais ce qui en ressort fait un bien fou : la fierté, la fatigue de l’effort accompli, la reconnaissance. De quoi donner envie d’entrevoir la vie différemment.

La vie, et l’intimité aussi. Cette sensation d’avoir enfin trouvé un équilibre me fait tout revoir. J’en ai marre des rencontres foirées, des plans culs sans réelle valeur ajoutée, de me cacher derrière un écran. J’ai envie de vivre réellement. Malgré le fait que je continue certaines pratiques par habitude, je n’en retire plus rien de très vivifiant passé 5 minutes. Je ne dis pas que c’est comme cela qu’il faut vivre, je ne sais même pas si cet état va perdurer, je dis juste que quand il faut s’occuper de soi, il faut tout mettre en oeuvre pour y parvenir. Il n’y a parfois pas beaucoup d’effort à fournir, juste oser se lever, regarder le monde et y entrer. 


Donc pour une fois, en ce moment, ça va, ça va vraiment. 

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

4 commentaires:

  1. Ah ben ca fait plaisir de lire un billet comme celui-ci, pourvu que ça dure ^^

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  2. Bonjour Lucas,

    Je suis tombé sur ton (j'aurai pu te vouvoyer mais étant plus vieux, oui 28 ans c'est vieux, je trouve ça étrange...) blog il y a seulement 2 jours, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en parcourir les pages un peu frénétiquement. Je n'ai bien sûr pas réussi à rattraper tout mon retard mais te lire est extrêmement agréable pour plusieurs raisons.
    J'adore ta façon t'écrire, parler de tes états d'âme, de ta vie. Je me retrouve dans beaucoup de billets et te lire me permet de mettre des mots, des explications sur mes sentiments, mes émotions et mes doutes. C'est à la fois réconfortant et parfois un peu angoissant de ne pas sentir seul face à ce monde qui nous entoure. Et pour ça je t'en remercie, te lire me fais du bien, dans la globalité, je ne peux que t'encourager à continuer ce blog.
    Je suis par ailleurs content de voir que tu sembles aussi aller mieux !

    Vincent

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    1. Hello Vincent,

      Toujours aussi surpris et content de voir que mes petits écrits font écho à ce que certaines personnes peuvent ressentir parfois.

      Merci beaucoup pour ton commentaire ! :-)

      Je te souhaite une belle suite de lecture alors, et j'espère que tu pourras encore t'y retrouver.

      PS : Et non, 28 ans, ce n'est pas vieux !

      Lucas

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  3. J'aimerais tant te rencontrer. On se ressemble tellement.

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