#43 Trois hommes et zéro possibilité

J'avais pas très envie d'aller à cette soirée, mais pourtant, quelque-chose, une voix, me disait qu'il fallait que j'y aille quand même. Je n'ai pas été déçu du voyage. 

Ça faisait une semaine que je n'avais pas vu Anthony, depuis notre dernière soirée ensemble en fait. J'appréhendais un petit peu étant donné notre petit accrochage concernant le fait qu'on ne se voyait pas assez souvent. Bien que nous ne sommes pas en couple, je devais faire un effort. C'est donc la raison pour laquelle j'ai décidé de me rendre à cette nouvelle soirée. 

Tout commence au métro, j'attendais sagement le mec que j'avais vu une fois, qui était aussi invité (on avait convié de se rendre à la soirée tous les deux, lui ne connaissant pas le chemin pour accéder à l'appartement somptueux dans lequel se déroule ces nombreuses nuits de débauches). Sur le quai, je vois un jeune homme tout à fait charmant qui fait les cents pas, il attire directement mon attention - mon gaydar est à son maximum -, il est beau, il a un sac, une belle veste, une belle coupe de cheveux : il est gay. Je veux qu'il soit gay, pourquoi, j'en sais rien, mais il le faut. 

Je décide de sortir attendre dehors, le mec de dehors sort aussi et semble être perdu. J'hésite à aller le voir et à lui demander s'il a besoin d'aide, après tout, ce n'est qu'un inconnu, certes beau, mais c'est un garçon que je ne connais pas. Les minutes défilent, il s'en va. Mon pote arrive, nous nous rendons au lieu-dit, quand soudain, qui je vois assis sur le canapé, monsieur perdudanslemétro. Le monde des pédés est vraiment petit. Il était encore plus beau qu'il n'y paraissait, évidemment, il était désormais accessible. Nous nous faisons la bise et je lui fait part de mon étonnement. J'essaie de capter son attention mais il semble être au courant que quelque-chose se passe entre Anthony et moi. Mes espoirs se sont tout de suite effondrés quand j'ai compris qu'il venait en réalité de la Rochelle. Dommage. 

Les verres d'alcool coulent à flots, les joints défilent à une vitesse folle. Je me retrouve à chanter avec trois autres personnes de la soirée, deux à la guitare, deux aux chants - dont moi. C'était un moment fort agréable et tellement magique. Aucune fausse note (sans nous jeter de fleurs). Puis la soirée continue avec le garçon avec lequel je chantais, Max. Nous ne nous étions pas forcément beaucoup parlé la première fois que nous nous étions vus, mais il a en réalité une culture musicale et sériephilique des plus impressionnantes. Je peux le dire : oui j'ai été impressionné par cet homme au gout musical carrément similaire au mien. Un grand moment. Il ne m'attirait pas physiquement, mais je me sentais tellement proche de lui, nous nous sommes offerts quelques moments privilégiés à parler séries/musiques pendant deux bonnes parties de soirée. Et il m'a aussi dit qu'il adorait mon sourire...

Et Anthony dans tout ça... Anthony continuait de venir vers moi, à me faire des câlins. La situation était un peu cocasse, vous imaginez bien. Je lui ai donné quelques baisers et quelques câlins, non pas parce-qu'il le fallait pour ne pas perdre la face, mais parce-que j'en avais envie. Je voulais avoir quelques gestes tendres avec lui, sans arrière pensée, mais le problème étant toujours le même : que va-t-il penser si je l'embrasse, là ? Alors je me retenais, lui, il laissait libre court à ses pulsions, que je tentais parfois en vain de calmer. 

De façon plus générale, j'ai enfin pu réellement discuter avec tout le monde, je me suis trouvé un "papa" spirituel, un gay de 26 ans, dont j'ai adoré pirater le compte "Grindr" à envoyer des saloperies aux mecs aux alentours, c'était cool. 
En partant, j'ai dit à Max que j'allais faire un tour sur Grindr, il m'a dit " T'as pas besoin de ça pour pécho. ", compliment ou relatation des faits, j'ai trouvé ça gentil. 
Je crois qu'ils ont vraiment tous compris que quelque-chose se passait avec Anthony.

Pardonnez cette rédaction particulièrement décousue et pour le moins vaseuse, mais je suis encore bourré, et potentiellement encore bien défoncé, pour pouvoir faire autrement. Je voulais absolument tout raconter avec que mes souvenirs ne s'estompent, je vous prierai donc de ne pas m'en tenir trop rigueur. J'ai sauté pleins de passages de la soirée, mais je n'ai plus la force d'aller plus loin. Je ferme mon ordinateur et file au lit. 

LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire