#18 Effet papillon

" Tout va bien. Vous reprenez le moral, c'est une bonne journée qui s'annonce. " - Horoscope du jour.

Sans déconner, qui sont les personnes qui écrivent ce genre d'âneries dans les journaux du matin ? Qu'on me les présente que je pousse un petit coup de gueule ! Ce sont des menteurs ! La journée avait pourtant bien commencé, ce matin même je me contentais à dire auprès de Marine que j'étais "presque épanoui, c'est vrai, j'ai les amis, les études, le boulot, il me manque plus qu'un copain et c'est bon je suis comblé", au même moment elle reçoit un message de sa mère qui lui dit qu'elle a réussi à avoir son permis de conduire. Euphorie général, pause de midi passée à manger une pizza sous une ambiance radieuse, les oiseaux chantaient, tout allait bien jusqu'a ce qu'on se décide à ne pas aller en cours. 

Depuis une semaine, le mercredi, mon groupe se fait littéralement niquer par Madame Saloperie, une de nos nombreuses profs, qui juge bon de faire cours à mon groupe une heure et demi après l'heure indiquée sur l'emploi du temps pour des raisons de conforts. "Il y a plus d'interactions en effectif réduit", d'accord mais ça nous fait poireauter et surtout quitter une heure et demi plus tard connasse ! Ça arrange bien l'autre groupe mais nous, ça nous met dans la merde. C'est la raison pour laquelle, depuis la semaine dernière, une fois qu'on se fait virer par Madame Saloperie qui, par son oeil de lynx, a réussi à découvrir notre véritable identité, on décide de partir chez Claire pour passer une bonne partie de l'après-midi à fumer des joints pour le moins corsés. " Vous là, vous n'êtes ni du groupe 2 ni du groupe 4, partez, revenez dans une heure et demi ! " Mais oui, sans problème ! " Claire, on va chez toi ? "

Après moult réflexions d'environ 25 minutes, le choix se fait finalement à l'unanimité, on file chez Claire. Et c'est là, qu'on aurait pu tester le fameux Effet papillon, histoire de voir ce qui aurait pu être changé. 

Nous quittons la fac, je suis en compagnie de Claire, Sandra, Chris, Marine, Alice et Laura, qui est accrochée à mon bras. On avance, on discute, on rigole, on fait notre petite vie. Arrivée à mi-chemin, nous apercevons au loin une voiture poussée par quatre individus auxquels nous ne prêtons pas forcément attention. Le groupe est divisé en plusieurs parties, Claire est devant, seule, suivi par Laura et moi, juste derrière nous, Alice avec Chris un peu plus loin, Sandra située un peu plus loin et XX, au téléphone, en queue. 

La voiture poussée retrouve vite sa fonction, et les individus avancent dans notre direction, c'est alors qu'un d'entre eux barrant le chemin de Laura dit quelque-chose comme : " Y'a du der ici. " (ne me demandez pas ce que cela veut dire, j'en sais foutrement rien), auquel nous ne réagissons pas, n'ayant pas compris ce qu'il nous a demandé. Puis, quelques secondes plus tard, il revient vers nous, s'adresse à moi et me demande : " C'est ta meuf ?! " auquel je rétorque un gentil " Euh... de quoi je me mêle ?
C'est alors que le monsieur s'excite prends Laura, toujours accrochée à mon bras, par les cheveux et lui dit " Vas-y lâche tout, lâche tout ! ", je m'interpose et me prends un coup de poing en plein dans la tempe ce qui me fait lâcher Laura. Celle-ci se met accroupis et cris pour que les quelques voisins (cela s'est passé dans une zone pavillonnaire) lui viennent en aide, sans résultats. 

C'est alors qu'il lui arrache ses bracelets (de valeurs) et sa chaîne, mes amis arrivent en courant vers lui, en essayant de tirer Laura pour qu'il l'a lâche, et à ce moment là un "pote" du mec arrive et lui dit d'arrêter. Il fini par se tirer, laissant Laura, par terre, en pleures. 

Tout s'est passé si vite, j'ai pas eu le temps d'intercepter quoi que ce soit que je me suis retrouvé carrément étourdit. Personne n'a véritablement eu le temps de réagir. Quand est-ce que la sécurité au sein des banlieues, et ailleurs, sera un problème pris au sérieux par le gouvernement ? Combien d'agressions, de vols, de coups, faut-il encore subir pour que les choses daignent avancer ? Ce n'est pas un mettant une voiture de police par-ci par là que les agressions cesseront. 
Surtout que c'est pas la première fois que ça arrive, quand est-ce que les zones sensibles seront vraiment surveillés ? C'est quand même fou, les mecs t'attaques qu'importe le nombre de personnes avec qui tu es. 

Vraiment ça me sidère. Cette histoire à tout de même une certaine morale : Qui veut sécher pour fumer des joints aura malheureusement besoin de soins. (Désolé, mais les rimes en -oint, c'est franchement pas de la tarte). Ce qui est fou c'est aussi de se dire que si on se serait décidé 5 minutes plus tôt, rien de tout ça ne serait arrivé...

Les commentaires moqueurs, ironiques, (ou toute autre forme de vacheries) sont évidemment à proscrire, merci beaucoup. 

LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

2 commentaires:

  1. J'espère que cela va mieux toi et tes ami(e)s. As-tu été porté plainte ?

    RépondreSupprimer
  2. Oui ça va beaucoup mieux ! Non je n'ai pas été porté plainte pour plusieurs raisons :
    - Tout s'est passé à une vitesse folle (30-40 secondes), pas eu le temps de mémoriser la gueule du type.
    - Aucunes marques de blessure (ou très peu)
    - Rien ne m'a été volé

    Ma plainte n'aurait même pas été prise au sérieux. Puis, c'est bien connu, dans ces cas là, porter plainte ça ne sert à rien. Personne retrouvera le type et les objets volés ne seront pas forcément restitué alors bon... Comme je le dis, l'Etat en a bien rien à cirer de la sécurité, peu importe le nombre de plaintes que la police peut recevoir concernant tel ou tel endroit. La sécurité c'est secondaire en France apparemment.

    Sinon, mon amie oui a été porter plainte.

    RépondreSupprimer