#42 Ce serait ça, la solution ?

Je réfléchis souvent sur l'effet papillon, cette théorie qui se demande si le battement d'aile d'un papillon pourrait déclencher une tornade à l'autre bout du monde. Plus les jours passent plus mes actions me confortent dans l'idée que : je suis en train de changer. 

Pas jusqu'au point de parler d'épanouissement, car je suis et resterai toujours une âme torturée, tourmentée par des maux inconnus, mais d'un changement, tout simplement. C'est comme si ce que j'avais vécu ce dernier mois m'avait fait évoluer. Les dernières soirées, les nouvelles rencontres, m'ont données aspiration à penser et à agir différemment. Je veux être comme tous ces modèles. Le problème étant que ces modèles sont maléfiques. Ce ne sont pas des personnes correctes ni recommandables, elles font le mal autour d'elles. 

Loin d'aimer forcément ce que je suis en train de devenir, ça me permet au moins de me sentir mieux et d'aborder les choses d'une façon toute nouvelle. Et si c'est le prix à payer, je suis prêt à payer le double parce-que j'ai trop souffert, moi aussi j'ai droit à un peu de paix.
Je pense que je ne serai jamais en couple avec Anthony, mais pourtant je ne lui demande pas d'arrêter d'attendre parce-que la perspective de le perdre me fait trop mal. Tout simplement parce-que je n'aurai plus personne après. Ce n'est pas bien, mais pourtant je le fais. 

Mon désir de rencontres, de soirées, et même de sexe s'accentue de jour en jour. Jusqu'au point d'être à deux doigts d'avoir recours à des plans culs, que je maudissais il y a de ça quelques mois. Je n'ai plus envie de faire l'amour, j'ai envie de baiser, les niaiseries me fatiguent et me dégoutent. Penser à soi, pour soi, c'est tellement plus facile, plus simple, plus agréable. Plus égoïste aussi, mais ça évite d'avoir trop mal. Voir que je pensais une chose totalement différente il y a a peine cinq mois, et me rendre compte que je ne suis désormais plus totalement fermé à ces pratiques m'effraie un peu. 

Alors même si ce bien-être, véritable pour certains, artificiel pour d'autres, est éphémère dut aux souffrances qu'il va causer aux alentours. Pour l'instant, je ne me soucis pas de ça et profite de tout. 
Je trouve une sorte de libération en agissant de façon totalement différente en fonction des personnes avec qui j'ai l'honneur d'échanger. Symptôme de schizophrénie ? Pour moi, ça m'aide juste à ne pas penser. 

Je ne sais pas si cet état d'esprit va perdurer et honnêtement je ne sais pas ce qui serait le plus profitable pour moi. Alors, j'attends, et ne change rien. En espérant que les choses se dénouent d'elles-mêmes.

LL

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

3 commentaires:

  1. Alors-là, tu mets des mots sur un comportement que j'ai depuis plusieurs mois et que je pensais être le seul à adopter (et pour lequel personne n'est au courant, ça ferait vraiment bizarre à expliquer) : agir de façon différente en fonction des personnes. J'ai l'impression que vite dit ça pourrait se résumer légèrement par de la schizophrénie !

    Et alors, du coup, j'ai lu les billets plus récents (oui je fais du plus récent au plus ancien, c'est tout à fait logique mon cher Thierry ! Heu Lucas ^^) mais j'ai un peu de mal à saisir. Est-ce que tu as réussi à atteindre cet idéal de méchanceté ? Et si oui, une fois parvenu à ce stade, qu'est-ce que tu as réussi ?

    Ah mais je trouve ton blog humainement très intéressant, il me reste encore une quarantaine d'articles à lire mais ça fait écho à certaines questions ou à certains ressentis :-).

    L'année dernière je me suis fait larguer deux fois, la première par un ex avec qui j'étais resté 2 ans et qui m'avait relativement isolé du monde extérieur -et on ne s'en rend compte que lorsqu'on est jeté comme une vieille chaussette trouée, bien sûr ...-, et quelques mois après avec quelqu'un d'autre. J'ai vraiment morphlé pour la première, et pour la deuxième je me suis promis de ne pas retomber aussi bas et je suis tombé dans le déni : j'étais vraiment content d'être sorti d'une situation compliquée (les sentiments étaient là mais la situation ne me convenait pas, je n'avais pas le coeur de partir de moi-même de peur d'avoir des regrets ad vitam aeternam) et j'ai mis une soirée pour me remettre de ma rupture avant de tomber dans une routine totalement différente, créant un mur entre les 21 années que j'avais vécu avant tout ça. Bon, le fait de déménager, de changer de ville et toussa toussa ça crée une certaine dynamique qui pousse à aller de l'avant et ça a pas mal aidé.
    Mais je sais que de mon côté mon idéal a toujours été les personnes cyniques, sarcastiques, et celles qui semblent totalement indifférentes à tout ce qui les entourent, inaffectées par les comportements humains et les piques que l'on te lance quotidiennement. J'ai voulu atteindre ce but, ça a été douloureux, j'ai réussi, mais j'ai ressenti un important vide en moi. Je me demande où est passée ma niaiserie, ce côté de ma personnalité que je vomis au plus haut point et que je cherche à tout prix à cacher aux autres et surtout à moi-même. Et j'ai fait des choses qui, il y a encore un an, m'auraient parues impossibles : coucher sans sentiment. Ahah, c'est fou comme on vieillit !

    [Je crois que mon insomnie du samedi soir me jour des tours ^^, j'vais p'tetre arrêter de déterrer des vieux billets pour y poster des commentaires et y raconter ma vie :/ *dépose un chèque de 37€ pour l'écoute*]

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Aucun soucis, ce serait bien triste si j'étais le seul à pouvoir m'exprimer.
      Pour être honnête, je ne me souvenais même plus avoir écrit quelque-chose comme ça. Faut dire que j'ai pensé ça à une période où tout me semblait accessible. Je connaissais de plus en plus de monde et me faisait de plus en plus de mecs sans faire aucun effort, j'ai du avoir, quelque temps, le sentiment d'être supérieur, d'être conquis.

      Mais ça n'a pas duré.
      Quelques mois plus tard, c'était terminé.
      J'ai compris que ce n'était pas moi, être méchant et/ou sarcastique juste pour me faire remarquer ne servait à rien. Au contraire, je diffusais une fausse image de moi et pour quoi à la finale ? Perdre tout mon entourage ? Ou m'entourer de personnes n'aimant qu'une image artificielle de moi ?

      Aujourd'hui, je veux que les choses soient simples. Terminé les mélodrames, je veux que ce soit facile alors je fais le maximum pour que ça arrive. Jouer au méchant PD méchant et méprisant c'est dépassé, d'un mauvais goût et franchement ça n'apporte rien.

      Bien qu'un coup de pute de temps en temps ne fasse pas de mal ;)

      Supprimer
    2. En effet, il faut savoir trouver un juste milieu, mais je trouve que dans le monde des PD c'est un peu difficile d'afficher qui l'on est vraiment au premier abord.

      Pour le coup de pute, je pensais pareil, mais à un moment ou à un autre la conscience oubliée se réveille et se manifeste et ça finit par faire plus de mal que de bien xD

      Supprimer