#60 Joyeux anniversaire Lucas !

Il est temps pour moi de souffler mes dix-neufs bougies. Dix-neufs.

Plus qu'un pas et c'est la vingtaine.
Dix-huit ans est censé être l'âge cap, je ne trouve pas. Dix-neuf est beaucoup plus important, c'est le dernier âge mettant en avant la première dizaine, c'est la fin. Puis c'est aussi l'âge qui valide l'âge dit cap, faisant de cet âge un âge encore plus cap que l'âge cap.
Si on m'avait dit, il y a un an, que je vivrai autant de choses en attendant l'arrivée de mes dix-neufs printemps, j'en aurais sûrement pas cru un seul mot. Je peux le dire, ma vie a radicalement changée.

J'ai n'ai plus eu aucun ami. Je suis devenu drogué. J'ai revu de la famille que je n'avais pas vu depuis 10 ans. J'ai re-eu des amis. J'ai failli me faire virer de ma fac. J'ai eu mon année. Je suis tombé amoureux. Je suis tombé en dépression. J'ai vu une psy. J'ai remonté. J'ai travaillé. J'ai rencontré des gens. J'ai eu mon année. J'ai eu des envies étranges. Et des histoires compliquées. J'ai été malade pendant plus de trois mois...

Toutes ces petites choses ont fait que je ne suis plus celui que j'étais au moment où je soufflais ces dix-huit bougies plantées sur un délicieux fraisier, il y a un an.

Je me suis longtemps interrogé sur le fait de faire oui ou non un article spécial anniversaire qui remettrait grandement en cause mon anonymat pour certaines personnes. Après mures réflexions, je les emmerde. Si on me découvre, tant pis ! Mais je ne veux plus faire dans l'auto-censure. Quitte à classer ce blog dans la catégorie "adulte".

Une grande partie des évènements que j'ai vécu n'ont en fait pas été retranscrit sur ce blog (ou alors ont été très amoindris) par peur de jugements ou de critiques provenant de certains lecteurs. Mais ça, c'est terminé. Désormais, j'essaierai de me livrer sans retenus et sans barrières. Que ça plaise, ou non.

On demande souvent aux personnes fêtant leur anniversaire "ce que ça fait" d'avoir tel ou tel âge. En ce qui me concerne, ça me fait peur. J'ai pris conscience cette année que la mort pouvait être imminente, que mes parents ne seront pas toujours là, que ma soeur ne sera pas toujours là, que je ne serai, moi non plus, pas toujours là. Et c'est effrayant. Grandir m'effraie.

Dix-neuf, après dix-neuf, il y a vingt, après vingt il y a trente et après trente il y a cinquante... On dit aussi qu'à partir de dix-huit ans, la vie défile comme sur une autoroute. J'ai pu le remarquer rien que cette année. J'ai probablement encore la vie devant moi, mais savoir qu'elle peut s'arrêter, comme ça, me tétanise... C'est drôle, je ne voulais pas donner de ton tragique à cet article et pourtant c'est ce que je fais de façon presque automatique.

Quoi qu'il en soit, j'espère vivre encore, vivre et partager. Ce seront surement les deux maîtres-mots par lesquels je veux symboliser cette dix-neuvième année d'existence : vivre et partager. S'il te plait, chère vie, préserve moi des coups durs cette année, mène-moi sur la voie de la maturité et transforme-moi.

Car après tout, je ne suis plus un enfant. J'ai 19 ans.


Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

4 commentaires:

  1. Bon anniversaire, Lucas !

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  2. Joyeux anniversaire jeune homme :) biz

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  3. C'est bizarre, t'avais l'air dans d'autres post , de t'en prendre à ceux qui devinaient bien que tu ne disais pas tout et tu jouais les dames pures et indignés qu'on puisse ne serait ce que soupçonner quoique ce soit...Et voilà que tu dis clairement que tout n'etait pas si claire, clean et décent que ce que tu voulais bien écrire... comme quoi... c'est pas parceque tu etais jeune que tu étais différent de la majorité du milieux... On parait, on s'indigne mais dans le fond, on est ce qu'on est...(et ça dérange bien que les gens puissent entrevoir derrière la façade proprette et bourgeoise, une réalité moins glorieuse...)...trop drôle!

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    1. C'est reparti !
      C'est fou cette manie de tout rapporter au "milieu" et de se prendre pour un pseudo-analyste comportemental qui pense tout savoir de moi, ça en devient vraiment très agaçant mais c'est très drôle d'un autre côté. Comme quoi, on rigole bien.
      Quand tu parles de "ceux", tu parles de toi en réalité, en fait ?
      J'ai mentionné dans cet article ne pas avoir tout dit de ma vie, oui, j'ai volontairement omis de citer certaines personnes, certaines péripéties, certaines pensées... jusqu'aux dernières nouvelles je ne pense pas que ce soit un crime, si ?
      En tout cas, "façade proprette et bourgeoise", merci, je le prends comme un compliment.

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