#66 Xavier et Matthieu, chez moi...

C'est avec une légère appréhension que j'ai été retrouver Xavier à ma gare, mardi, afin qu'il puisse passer toute l'après-midi avec moi et jouer à Resident Evil 6. J'avais tout prévu : rafraîchissement capillaire chez le coiffeur vendredi dernier, petit collier de barbe recréé lors du rasage du dimanche, histoire d'avoir un ensemble harmonieux (comme ça, le dimanche je ressemble à un puceau, le lundi j'ai la peau rouge, et le mardi j'ai un petit style avec des petits poils qui commencent à repousser). Mais j'avais surtout prévu de rester seul avec lui puisque j'avais demandé à ma mère de déserter l'appartement, ce qu'elle a fait sans trop rechigner.

À ma grande surprise, le contact s'est tout de suite très bien recréé, même après un an. Je lui ai fait un riz cantonnais maison et, lui, avait apporté des religieuses au chocolat (si c'est pas mignon). Il s'est d'ailleurs resservit, bon signe. L'après-midi s'est achevée à la vitesse de l'éclair. Pas d'événements particuliers, si ce n'est que je me souviens encore de sa main gelée au contact de ma nuque pour me montrer à quel point il avait froid aux mains. Taquinerie qui m'a fait battre le coeur.

Il est partant pour continuer l'aventure RE dimanche, dans deux semaines, nous aurons le temps d'en reparler d'ici là, mais j'ai hâte. Ma mère l'a trouvé absolument charmant, faut dire qu'il était plus que séduisant avec son petit jean bleu foncé, sa chemise à carreaux blanche et noir, et ses cheveux redressés, à la manière d'un hétéro propre sur lui, exactement le style de mec qui me fait craquer. Il n'a, par contre, toujours pas perdu la manie de parler de ses exs en présence d'un autre garçon... remarque, ça peut m'être utile.

Le soir même à Gare du nord, à 19h30, j'allais chercher Matthieu, un ami qui vient de Lille avec qui je parle depuis 4 ans mais que je n'avais auparavant jamais rencontré. Je lui ai proposé de venir passer quelques jours sur Paris histoire de lui changer les idées, pas facile de gérer une rupture et une mère malade. Pratiquement aucune appréhension cette fois, je commence vraiment à faire des progrès, à me montrer plus ouvert et plus entreprenant, en somme moins passif qu'avant. J'ai du prendre les choses en mains, le présenter à ma mère et mon beau-père, le mettre à l'aise... C'était d'ailleurs pas si désagréable que ça à faire. Vachement moins viril que ses photos ou que son expression écrite laissait présager, j'ai été un peu déboussolé à la vue de sa facette un peu "diva", mais cette impression s'est vite envolée au constats de centres d'intérêts partagés et de délires communs.

Vu la brièveté de son séjour et les jours qui raccourcissent (et le froid paralysant qui va avec), je n'ai pas pu lui faire visiter grand chose de Paris mise à part le Marais, les quais de Seine (ceux près d'Hôtel de Ville), et... Gallieni, mais bon il n'était pas là pour faire du tourisme. Moment drôle : nous avons croisé Alexandre au mcdo d'Hôtel de ville qui était en rendez-vous avec un autre garçon soit disant pour "passer le temps et boire un café", son rendez-vous lui a dit me connaître, paraît-t'il que j'ai voulu sortir avec sa meilleure amie en seconde... ah bon ? J'ai également pu croiser deux potes pédés, dans la rue parallèle au Mcdo pour ceux qui connaissent, qui passaient par là pour aller "faire un tour au BHV". Matthieu m'a parlé d'un ami qui voulait profiter de son passage sur Paris pour le rencontrer (comme moi), c'est avec surprise que j'ai constaté qu'il s'agissait d'un mec avec qui j'ai parlé durant un certain temps sur Badoo, décidément, faut croire que tous les pédés mènent à Lucas.  Devant l'heure tardive et le froid qui se faisait de plus en plus difficile à supporter, on a prit la décision de remettre la rencontre à plus tard, autrement dit à on ne sait pas trop quand.

Comme je l'avais prévu, nos soirées peuvent se résumer en trois mots : bédo-musique-vidéo.
Bilan : Pas moins de 18 joints éclatés en 2 jours. Résultat : j'ai une gorge semblable à une éruption volcanique chaque fois que je respire, rigole, parle, avale, tourne la tête, bref, tout le temps quoi. Je pense que ça a eu l'effet d'une "thérapie par l'excès" puisque je n'ai pas envie de fumer et, pour la première depuis des mois, je ne fumerai pas ce soir.




Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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