#63 Gayming (2)



Beyond Videogame

J’ai toujours aimé les jeux vidéo mettant en avant une héroïne. Buffy contre les vampires, Tomb Raider, BloodRayne, Resident Evil etc. Je me sens beaucoup plus lié aux personnages féminins, par leur sensibilité, leur instinct de survie, leur intelligence, elles arrivent toujours à me séduire, et si en plus elles savent se battre, c’est la cerise sur le gâteau. C’est pas pour rien que je suis pédé vous me direz. Je reviens aujourd’hui avec un nouveau jeu à des années lumières de Slender. Je vous présente Beyond : Two souls, un jeu dont vous avez sûrement du entendre parler. On doit cette perle au studio Quantic Dream qui a déjà sorti l’excellent Heavy Rain  il y a maintenant 3 ans.

 À mi-chemin entre le jeu vidéo et le film interactif, Beyond : Two souls offre une expérience vidéoludique incroyable dans laquelle vous incarnez Jodie Holmes, une jeune femme reliée à une entité fantomatique qui lui octroie des pouvoirs psychiques, Aiden. Le jeu est constitué de fragments de la vie de Jodie, nous l’incarnons tantôt enfant, tantôt adolescente, tantôt adulte. Poursuivie par un groupe de soldats non identifiés, elle va, tout au long de cette aventure, essayer de découvrir sa véritable nature avec l’aide de son ami-ennemi, Aiden.

Outre la claque visuelle reçue au niveau de son réalisme, notamment en ce qui concerne la motion capture de ses personnages car rappelons qu’Ellen Page et Willem Dafoe ont entièrement été modélisés pour les besoins du jeu, Beyond : Two souls dispose d’une ambiance sonore propre et particulièrement travaillée.


Film ou jeu vidéo ? Il faut y jouer pour y croire mais la frontière est mince entre les deux. Le jeu tout entier est filmé comme s’il s’agissait d’un film. Les plans sont plutôt stables, les transitions entre cinématiques et phases de jeu sont invisibles et la présence de deux bandes noires situées en haut et au bas de l’écran rappellent les caractéristiques esthétiques du film. L’ensemble est très bien géré et les cinématiques sont dignes d’un blockbuster hollywoodien. Mais gardez à l’esprit qu’il ne s’agit en rien d’un jeu d’action à la Farcry ou autre Call of Duty, mais plutôt d’une aventure au-delà du jeu vidéo.

Le gameplay, sans être grandiose, est efficace. L’équilibre est bien géré entre Jodie et Aiden, et il est tout à fait possible d’avoir sa petite préférence. Jodie est plutôt pacifique et calme, tandis qu’Aiden est plutôt du genre à foutre le bordel et à s’amuser des dégâts qu’il cause. Toutefois, vous verrez qu’il est difficile de résister à une petite pagaille lorsque l’on prend le contrôle d’Aiden. Tout comme Heavy Rain, le jeu repose quasi-entièrement sur des phases QTE (actions contextuelles) et des choix à faire qui pourront influencer le déroulé d’une scène ou du jeu. Je n’y ai joué que deux heures, je n’ai pas donc encore exploité toutes ses capacités, je ne m’attarderai donc pas sur certains détails propre au gameplay, puisqu’il est susceptible d’évoluer. Néanmoins, une chose est sûre, si vous êtes plutôt du genre à aimer gambader dans les décors, explorer des recoins secrets et collecter des amulettes, il est évident que Beyond : Two souls n’est pas fait pour vous. Par ailleurs, le jeu propose un mode deux manettes et la possibilité de jouer à plusieurs via une application pour smartphone et tablettes.

L’un des seuls points noirs du jeu pourrait résider dans son absence cuisante de difficulté. Vous n’êtes pas maître des mouvements de Jodie lors des phases de combats. Et c’est bien dommage ! Elle se bat toute seule et le jeu ralentit quand c’est à vous d’intervenir. Il vous faudra seulement suivre le mouvement que Jodie s’apprête à exécuter avec le joystick analogique pour porter un coup. Par ailleurs, il est très difficile de rater une séquence, même dans les situations les plus urgentes. Aiden peut prendre tout son temps pour agir, il n’arrivera jamais rien à Jodie.
Outre ces petites tares, qui n’en sont pas vraiment puisque Beyond ne s’est jamais proclamé comme étant un jeu d’action ou de combat, c’est un très bon jeu et une expérience à part entière avec un parti prit très net et assumé pour le cinéma (c’est pas pour rien qu’on a prit deux acteurs pour jouer dedans). En conclusion, Beyond : Two Souls, soit on aime, soit on n’aime pas. 

Lucas Lopes

Blogueur depuis 2012. Lucas, 20 ans, suceur de bites et fumeur de joints. J'aime envisager mon écriture comme étant une forme de psychothérapie.

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